Il s’appelle Brice Clotaire Oligui Nguema, le chef de file du comité pour la transition et la restauration des institutions #CRTI, et l’actuel président de la transition depuis ce jour, est un homme qui occupe une position clé dans l’histoire politique du Gabon, sous le magistère de l’ancien président Ali Mbongo.
En tant que Commandant en chef de la Garde Républicaine et patron des renseignements gabonais, il a joué un rôle essentiel dans ce coup de force militaire qui venait à renverser le régime Mbongo. Quelques heures après la prise du contrôle du pouvoir, suivi de l’annonce de l’annulation du scrutin présidentiel, la dissolution des institutions républicaines, les membres du CTRI ont désigné le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema pour piloter la transition qui s’ouvre ce jour.
Le Général Brice Clotaire Oligui Nguema est l’une des personnalités militaires qui influence les arcanes du pouvoir d’Ali Bongo, depuis sa nomination en 2018 comme chef des renseignements gabonais. Il est également connu en milieu politique et social du Gabon, comme étant un multimilliardaire, qui serait impliqué dans une affaire de détournements de fonds publics, et qui aurait des liens proches de certains cartels sud-américains et ivoiriens, qui auraient fait dans le trafic de drogue, selon certains observateurs de la vie sociopolitique gabonaise.
Bien avant d’être désigné par Ali Mbongo comme le patron des renseignements gabonais et commandant en chef de la garde républicaine, Brice Clotaire Oligui Nguema a eu à exercer les fonctions diplomatiques, notamment comme attaché militaire auprès des ambassades du Gabon au Sénégal, puis au Maroc, l’année à laquelle Ali Mbongo s’est fait soigner au Royaume Chérifien, suite à son accident vasculaire cérébral en 2018.
Sa nomination à la fois comme chef de la Garde Républicaine et patron des renseignements gabonais, est effective quelques mois après l’Accident Vasculaire Cérébral (AVC) dont a subi Ali Bongo en octobre 2018. Alors qu’il venait subtituer le colonel Frédéric Mbongo à la tête de la garde républicaine, quand il est nommé en 2019 par Ali Mbongo.
Après sa désignation à l’unanimité par les membres du CTRI, quelques personnalités proches de l’ère Mbongo sont placées sous mandat d’arrêt, pour plusieurs chefs d’accusation, cités par les membres du CTRI. Il s’agit entre autres, de la haute trahison contre les institutions de l’État, le détournement massif des derniers publics en bande organisée, faux et usage de faux, falsification de la signature du Président de la République, en passant par la corruption active, puis le trafic de stupéfiants.
À la tête de liste de ces personnalités mises aux arrêts, se trouve le nom du fils aîné d’Ali Mbongo, le nommé Noureddine Valentin Mbongo, jugé comme héritier de la dynastie Mbongo, en devenir. Sur la liste, on trouve les noms comme, Yann Ghislain Ngoulou, Mohamed Aliou Saliou, Abdoul Osséni, Jessy Ella Ekoga, Steve Djeko Djeko, et Cyriaque Ouamandjani, tous accusés pour ces actes cités ci-haut.
Selon les nouvelles autorités militaires qui ont pris le contrôle du Gabon depuis cette nuit du 29 au 30 août, une enquête sera diligentée sur les actes cités ci-haut, et ces personnalités placées sous mandat d’arrêt répondront de leurs actes devant les juridictions compétentes du Gabon.
Vers une chasse aux sorcières ? Dossier à suivre.
Rigobert Obiang