Goma : « une œuvre de l’ennemi qui vise à brouiller les enquêtes… », le Maire de Goma face à l’annonce d’une journée ville morte par le collectif mouvements citoyens

Saisi par une annonce à travers les réseaux sociaux, le Maire de Goma, chef lieu de la province du Nord-Kivu, interdit toute manifestation « en vertu de l’article 4 de l’ordonnance n°21/016 du 03 mai 2021 portant sur les mesures d’application de l’état de siège »,a-t-on appris du communiqué du Maire policier de la ville

Depuis la soirée du lundi 11 septembre, des tracts circulent sur les réseaux sociaux pour annoncer une journée ville morte ce mercredi 13 septembre sur la ville de Goma en particulier ,et sur toute l’étendue du pays en général.

Les mouvements citoyens et organisateurs cités sur ces tractes sont : LUCHA, AMKA CONGO, LA VOIX DES MARGINALISÉS, GENERATION POSITIVE, UPLA, FILIMBI, CNA, GECODEM-CONGO, LPKS et FNJM-WAZALENDO.

Ceux-ci exigent à travers cette manifestation la liberation de personnes arrêtées lors de la repression sanglante de la manifestation du 30 Aout dernier à Goma et à demander au président de la Republique à décréter un deuil national.

Un membre du collectif contacté au telephone par notre permanent dans la ville, a rassuré que l’objectif n’est pas de troubler l’ordre public.

« Nous voulons d’abord attirer l’attention des autorités provinciales pour qu’ils prennent leur responsabilité en main. Nous voulons d’abord l’indemnisation des victimes de degats causés par les forces de l’Ordre…. Que les personnes tuées soient dignement enterées. Si les autorités sont prêtes à réaliser ce souhait de la population alors l’annonce d’une ville morte n’aurait aucune raison d’être … », a-t-il dit.

Dans ce communiqué, le commissaire superieur principal Faustin Kapend Kamand , Maire à l’interim de Goma insiste également sur le contexte actuel.

 » … Une manifestation qui survient en ce moment precis ne peut etre que l’oeuvre de de l’ennemi qui vise à brouiller les enquetes et creer le chao dans la ville », a
martelé l’autorité urbaine.

Le maire de Goma rappelle que « le pouvoir public est engagé à établir la responsabilité penale de tout prejudices. »

Rappelons que dans une manifestation contre les forces étrangères dont notamment la MONUSCO le 30 août dernier sur appel des Wazalendo, une cinquantaine de personnes ont perdu la vie et plusieurs dizaines blessées suite à une repression armée de cette manifestation en ville de Goma.

Meschac TSONGO , Goma

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