Décédés dans la repression sanglante de la manifestation du 30 Aout à Goma, plusieurs dizaines de corps de victimes ne sont toujours pas enterrés, a-t-on appris.
Ces corps sont conservés à la morgue de l’hôpital militaire du camp Katindo dans la commune de Karisimbi, cela 15 jours après ces manifestations.
Ce jeudi 14 Septembre, la société civile forces vives, de Goma dit avoir fait le constat amère, selon lequel certains corps sont en decomposition dans cette morgue car elle n’a pas la capacité de conserver assez de corps.
Dans une declaration faite ce même jeudi, Mario Ngavo president de la socitete civile de Goma, fustige le non respect des normes de conservation des cadavres dans cette morgue.
» … Nous avons appris nous mêmes, que déjà certains corps seraient en decomposition, l’odeur nauséabonde envahit les voisins, ce qui est un soucis pour la santé communautaire … Et surtout pour les enfants qui peuvent, à cause de cette odeur tomber malade. Nous, nous pensons que les autorités qui gère l’état de siege aujourd’hui doivent trancher les responsabilités en vue de procéder immediatement à l’enterrement digne de ces personnes… « , a déclaré Mario Ngavo.
Et si ces corps ne sont pas enterrés dans 48 heures, la société civile menace d’organiser des manifestations pour exiger aux autorités un enterrement digne de ces civiles.
» … Nous voulons l’indemnisation de ces familles parce qu’un tel crime ne pouvait pas être commis sur les populations qui n’ont pas d’armes. La société civile donne donc 48 heures aux autorités pour organiser l’enterrement, pour essayer de désinfecter cette zone… Et si cela n’est pas fait, nous allons organiser encore des manifestations pour les contraindre à organiser un enterrement digne mais aussi terminer le proces. « , a-t-il ajouté.
Pour rappel, 51 personnes sont mortes, plusieurs blessés et au-delà de 150 personnes interpellées dans une manifestation initiée par un mouvement religieux dit « Wazalendo », le 30 Aout à Goma.
Cette manifestation avait pour but selon les organisateurs, d’exiger le depart de la MONUSCO et d’autres missions étrangères sur le sol congolais.
Meschac TSONGO, à Goma