Alors que les chauffeurs taxis motos ont tant déploré cette taxe qui ne se retrouvait nulle part dans la nomenclature des régies financières de la province, la taxe communément appelée »jeton » au Kasaï-Oriental vient d’être définitivement supprimée.
Cette décision a été rendue publique par Madame Julie Kalenga, gouverneure intérimaire du Kasaï-Oriental lors d’une conférence de presse tenue à son office de travail le mercredi 27 Septembre en cours. Décision prise pour mettre fin aux désordres orchestrés par les agents déployés sur terrain pour récolter l’argent de la dite taxe.
« Depuis un certain temps, le terme «jeton» est utilisé dans le langage des agents publics et même des contribuables appelés motocyclistes, alors que ce terme n’est établi par aucune loi, aucun édit. Voilà pourquoi, j’ai décidé de la suppression de cette pratique à tous les niveaux, c’est-à-dire, province, mairie, commune, chefferie, et secteur », a t-elle instruit.
Une occasion d’interpeller également les animateurs des régies financières de la province sur le respect des textes légaux et l’abnégation dans leur exercice.
« J’ordonne à cet effet, tous les services concernés de mobiliser les recettes et d’atteindre, voire dépasser les assignations, en respectant les procédures et les compétences au niveau de chaque entité et là le bon travail sera récompensé. Le mauvais rendement sera sanctionné », a-t-elle insisté.
L’autorité provinciale appelle, par ailleurs, toute la population à une forte mobilisation afin de relever les défis auxquels fait face la province. Elle invite les Est-kasaiens à la culture fiscale pour donner à la province les moyens de sa politique.
« Notre province du Kasaï-Oriental a plusieurs défis à relever pour son développement intégral. Nous devons nous mobiliser tous comme un seul homme, pour surmonter les embuches.
« En effet, nous avons tous l’obligation de nous acquitter de nos obligations fiscales, pour donner au gouvernement provincial, les moyens de sa politique.La contribution aux charges publiques constitue donc un devoir pour toute personne vivant dans notre province », a-t-elle conclu.
À titre de rappel, la semaine dernière, les chauffeurs taxis motos avaient manifesté pour décrier le paiement de cette taxe dite« «jeton».
Marie Jeanne Molly MUPELA, à Mbujimayi