Quarante huit heures sont accordés aux forces de la Communauté des États de l’Afrique de l’Est (EAC) pour quitter le sol congolais si elles ne pourront pas aider la République Démocratique du Congo à recouvrer la paix.
Cet ultimatum est de l’un d’une dizaine des groupes d’autodéfense locaux de la RDC qui combattent depuis plus d’une semaine les combattants du Mouvement du 23 Mars soutenu par le Rwanda au Nord-Kivu.
Dans une vidéo devenue virale, Héritier Ndangendange, porte-parole de l’Alliance des Patriotes pour un Congo Libre et Souverain, APCLS, justifie cette décision par le silence et la cohabitation avec le groupe qualifié par les autorités congolaises de “terroriste”.
«Nous accordons un délai de 48 heures à ces militaires venus du Kenya, Sud-Soudan, Ouganda et Burundi,s’ils ne contribuent pas à cette recherche de la paix pour laquelle ils sont venus, de quitter chez nous », lance-t-il.
Sur le théâtre des opérations, des affrontements en armes lourdes et légères se poursuivent. Après la conquête du Territoire de Masisi, les wazalendos combattent le M23 ce mercredi 11 Octobre dans le groupement de Tongo où les premiers tentent de déloger les derniers de leur position de Bwiza, rapportent plusieurs sources concordantes dans la région.
Des contingents des forces de l’EAC font objet de plusieurs critiques des belligérantes depuis la reprise des hostilités. Si d’une part les groupes d’autodéfense locaux accusent les militaires ougandais, kényans et Sud-Soudanais de soutenir Kigali et de les empêcher à libérer leur terre, d’une autre le mouvement du 23 Mars accuse à son tour les militaires Burundais déployés essentiellement dans le Territoire de Masisi d’avoir facilité la reprise des zones sous leur responsabilité par “Kinshasa et ses alliés” en violation des accords de Luanda et Nairobi. Une version rejetée par Kinshasa qui dit ne pas être impliqué dans l’escalade de ces nouvelles violence.
Benjamin Sivanzire