Un plan de retrait rapide de tous les militaires de la force de l’EAC de la République Démocratique du Congo et une commission d’enquête sur les allégations de collaboration de ces forces avec les M23, telles sont les deux recommandations du noyau provincial de la société civile forces vives du Nord-Kivu.
Ces deux recommandations sont contenues dans un communiqué de presse publié il y a peu. Parmi les griefs à la charge des forces de la communauté des États de l’Afrique de l’Est figurent entre autres, la cohabitation et cogestion des entités sous occupation du M23 avec les forces de l’EAC ainsi que le pillage des ressources naturelles de cette partie du pays par ces dernières.
« Malgré le refus du M23/RDF d’obtempérer, aucune mesure de contrainte n’est envisagée à leur égard mais aussi l’on observe leur cohabitation et cogestion des entités avec les militaires de de la force régionale d’origine Ougandaise et Kényane. L’exploitation du bois dans le Parc National des Virunga (Makala et planches) à Mabenga avec comme destination finale l’Ouganda en passant par le poste frontalier de Bunagana sous le regard complice de la force régionale ayant sa base dans la zone. Cette attitude est à vouloir pérenniser la crise à l’Est de la République Démocratique du Congo », peut-on lire dans le communiqué.
En plus de ces griefs, la société civile dit détenir également des informations sur les ravitaillement en effets et équipements militaires des terroristes ainsi que leur hébergement par les contingents ougandais et Kényan.
Une situation qui selon le même communiqué, justifierait la reprise des affrontements depuis début Octobre entre les groupes armés d’autodéfenses congolais et les M23 à Rutshuru, Masisi et Nyirangogo.
Il sied de rappeler que le secrétariat exécutif des États de l’Afrique de l’Est avait déjà peu avant rejeté ces accusations affirmant que ses forces travaillent dans le strict respect de leur mandat en vue de trouver une issue pacifique à ce conflit armé.
Benjamin Sivanzire