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RDC : Conseil Supérieur de la Magistrature, l’heure est à la digitalisation des données judiciaires

Au Conseil Supérieur de la Magistrature, l’heure est à la Modernisation. Ceci pour informatiser la gestion du pouvoir judiciaire en République démocratique du Congo. Le secrétaire permanent du conseil supérieur de la magistrature Telesphore Nduba Kilima a présidé ce mercredi 25 octobre 2023, la réunion de coordination des partenaires techniques et financiers œuvrant dans la digitalisation du secteur judiciaire. Objectif, faire un état des lieux de la base des données judiciaires mis en place par ABA et le PNUD d’une part et d’autre part présenter les fonctionnalités des logiciels de données mis en place par ABA et le PNUD.

La digitalisation de l’appareil judiciaire en République démocratique du Congo est au centre de la réforme au sein du secrétariat permanent du Conseil Supérieur de la Magistrature. Cet organe technique de gestion des Magistrats dépendait encore d’une ancienne administration qui, jusqu’ici était manuelle. Un système qui entraîne du retard dans le traitement des données affectant le processus de prise de décision. 

Dans le but de numériser ce secteur, le Secrétaire permanent Telesphore Nduba a réuni les partenaires techniques et financiers impliqués dans ce projet pour accélérer le travail déjà amorcé. Cette rencontre a permis de faire l’état des lieux sur la numérisation des données judiciaires amorcée depuis 2016 d’une part et d’autre, avoir des amples explications sur les fonctionnalités des logiciels des données mis en place par ABA et le PNUD. 

Pour Telesphore Nduba, une rendu effectif, ce projet va faciliter la gestion quotidienne des magistrats mais aussi des activités judiciaires afin d’éviter la duplication.

« La digitalisation du secteur de la justice n’est plus à démontrer. Par exemple en ce qui concerne le personnel la judiciaire, le magistrat comment, on le gère. il faut savoir, le magistrat comment il entre dans le corps, par quelle procédure ? Par recrutement ? Par concours ? Comment, il a été affecté ?il a été dans quel tribunal ? Comment, il a évolué ? On doit connaître le cursus de magistrats pour savoir il a obtenu quel côte à la fin de l’année ? Est ce qu’il avait une action disciplinaire en cours. Tout ça c’est qui doit en connaître les informations et qui va nous donner. Du côté de l’activité judiciaire, ce n’est pas que au niveau du CCM nous allons gérer le dossier non. Nous allons connaître les statistiques par rapport au dossier en cours ou qui sont terminés au niveau des juridictions », a ditTelesphore Nduba, secrétairepermanentdu Conseilsupérieurdelamagistrature. .

Jules Magoma, informaticien au PNUD qui a fait la présentation de ces logiciels, estime qu’une fois terminé, ces logiciels vont permettre à la bonne gestion des données et cela grâce à l’interconnexion qui sera installée dans différents bureaux abritant des instances judiciaires.

Les membres du secrétariat permanent entrain de suivre des explications des partenaires.

Dans un monde en plein progrès technologique, introduire des solutions numériques dans le fonctionnement d’un organe comme le CSM est non seulement une innovation mais aussi plus qu’une nécessité dans l’administration et la modernisation de la justice, la gestion des dossiers judiciaires et le fonctionnement même du système judiciaire en RDC.

« Je pense que c’est un outil qui est absolument indispensable.Moi je suis magistrat, je viens d’un autre pays, je viens de la France où depuis plus de vingt ans maintenant les procédures et les dossiers sont digitalisés. C’est un progrès absolument colossal moi j’ ai connu le passage du système manuel au système informatique. C’est quelque chose dans lequel il faut absolument aller surtout dans un pays aussi grand que la RDC », a dit Patrice de Charte, Chef d’équipe – Régisseur PARJ2.

La numérisation des données judiciaires en RDC permettra au secrétariat permanent du CSM, d’avoir la possibilité de suivre de près toutes les activités judiciaires dans les juridictions. La prochaine est celle de l’identification numérique des magistrats nouveaux et anciens, ainsi que l’octroi des cartes biométriques.

José Kalumba

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