A l’approche de la période de la campagne électorale prévue pour débuter le 19 novembre prochain, le conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC), institution d’appui à la démocratie et instance de régulation des médias en République démocratique du Congo, a tenu à rappeler aux parties prenantes au processus électoral et aux médias, son souhait de préserver un climat apaisé dans le pays.
C’est dans ce cadre qu’il a entamé ce jeudi 26 octobre, une série de rencontres avec les acteurs politiques, sociaux et les responsables des médias dont les directeurs des informations, des programmes et les animateurs des émissions politiques. L’objectif est de les sensibiliser sur les différents contenus essentiels à diffuser ou à publier pour éviter de tomber dans la propagation de fausses nouvelles, discours de haine, discrimination, diffamation et autres attaques personnelles.
Sur la sellette, la directive relative à la campagne électorale à travers les médias dont le contenu a été livré par Gaudens Banza Tiefolo, membre de la plénière du CSAC. Il s’agit d’un texte de loi qui met les garde-fous et renforce les mesures de contrôle pour que le comportement des différents acteurs pendant la campagne électorale soit responsable à travers les médias.
Le président du CSAC, Christian Bosembe, s’est fait le devoir de placer les acteurs sociaux et politiques ainsi que les médias devant leur responsabilité quant au respect de cette directive au risque d’être sanctionnés.
« Nous avons invité les politiciens, les représentants des acteurs politiques mais aussi les patrons des médias afin de dire, je ne vois pas quel est le média qui va accepter d’avoir le CSAC sur son dos. Parce que si nous apprenons qu’un média a fait passer la campagne électorale avant la campagne, eh ben, nous allons sanctionner sévèrement », a-t-il dit.
Et d’ajouter :
« Chers électeurs, c’est à vous de voir, comment quelqu’un estime être président de la République ou député mais il ne respecte pas la loi électorale ? Comment allez-vous élire des gens qui ne sont pas très loin de l’incivisme ? Parce que quand on vous demande de ne pas aller à la campagne précoce mais vous y allez quand même. Alors si vous ne respectez pas la loi électorale, comment allez-vous respecter la loi fondamentale ? »
Après un échange édifiant avec les délégués du CSAC, Cicéron Owamba, communicateur du Parti politique Action pour le Peuple a salué cette initiative qui selon lui rentre dans le cadre de la salubrité médiatique.
« Nous avons remarqué que le président du CSAC a la bonne volonté de changer un certain nombre des choses surtout sur base de salubrité médiatique qu’on nous a toujours présenté en période de campagne. Il a été d’une importance capitale de nous appeler, nous qui sommes des acteurs politiques ainsi que les journalistes pour savoir le contenu à diffuser dans les médias pendant cette période avant les élections ou encore pendant la campagne électorale », a déclaré Cicéron Owamba, communicateur de parti politique Action pour le Peuple.
Ambroise Mamba, directeur des informations de la chaîne de télévision Congo Web s’est engagé à accompagner le CSAC dans cette campagne de vulgarisation.
« Nous avons trouvé important que nous puissions échanger avec le CSAC, nous avons pris connaissance avec la directive qui a été publiée par le CSAC pour réguler cette période de campagne. Nous avons des responsabilités en tant que journaliste et bien entendu nous avons compris le message du CSAC, c’est pour que nous puissions aider cette fois-là la société congolaise à ne pas verser dans l’intox, dans les insultes, dans les mensonges pour qu’en dépit du fait qu’il y aura des gens qui vont passer dans nos médias mais que nous en tant que journalistes nous puissions veiller à les maîtriser pour que la campagne électorale soit totalement apaisée », a-t-il fait savoir.
Bien avant, les responsables des médias audiovisuels et les acteurs sociaux et politiques, le conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication s’est entretenu avec les responsables des médias écrits et en ligne ainsi que les chefs des confessions religieuses sur la même directive. La campagne électorale quant à elle commence le 19 novembre prochain pour les élections présidentielles, législatives nationales et provinciales ainsi que l’élection des conseillers municipaux.
ACP via Surveillance.cd