Les écoles primaires et secondaires de Beni ont été désertes ce Lundi 30 Octobre 2023. À la base, le boycott par les enseignants de cette région de dispenser cours après la mort de plusieurs de leurs lors des incidents sécuritaires.
Cette mesure a été décidé lors de la réunion Extraordinaire mensuelle du la section locale du Syndicat des Enseignants du Congo(SYECO) tenue le Dimanche dernier.
À en croire Christophe Kanyambwe, Secrétaire permanent de cette association syndicale à Beni-vile et Territoire, cette mesure entre en vigueur ce Lundi 30 Octobre et expirera le 01 Novembre prochain soit trois jours.
Contacté par la presse locale, Christophe Kanyambwe indique que les enseignants ont ainsi décidé afin d’honorer la mémoire de leurs tués au cours des incursions armés dans leur localité et habitations.
Il s’agit entre autre de Guilain Kavalami, ancien enseignant de langue à l’Institut Bungulu Béni et Institut Supérieur Pédagogique tué à son domicile par des hommes armés la nuit du 30 Juin dernier et des plusieurs autres enseignants et leurs dépendants tués lors d’une incursion des terroristes de l’Alliance des Forces Démocratiques (ADF/ MTM) dans la cité d’Oïcha la semaine dernière mais aussi des autres assassinés dans d’autres localités du Territoire de Beni au courant de l’an 2023.
« Il y a eu des enseignants qu’on a tué, non seulement les enseignants mais aussi leurs épouses et leurs enfants. Je connais un enseignant qu’on a tué avec sa femme et ses enfants. Tu vois le degré de la détresse. Et au même moment les autres enseignants à Kasindi. En cumulant les cas nous avons trouvé difficile de continuer d’encadrer les enfants ici que d’aller pleurer avec les leurs à Oïcha et par cette action interpeller ceux qui sont censés nous sécuriser vraiment de leur avec plus de professionnalisme parce que nous comptons sur notre sécurité », indique-t-il.
Conséquences, plusieurs écoliers et élèves ont regagné leurs domiciles parentaux après avoir constaté l’absence de leurs instituteurs dans les salles de classe.
«Nous n’avons trouvé personne en classe sauf le directeur qui nous ensuite demandé de rentrer à la maison», nous a indiqué un écolier de la sixième année primaire à l’École Primaire d’Application de Beni joint par téléphone.
«Les enseignants demande aux parents de garder leurs enfants à la maison en attendant que les autorités compétentes leur garantissent sur les mesures sécuritaire propices», indique notre source.
Cette grève intervient alors que la première période doit s’achever quelques dans quelques jours. Une mesure qui risque de perturber le calendrier scolaire dans cette région où les années scolaires ne sont toujours pas complètes depuis la montée des massacres des civils en 2013.
Benjamin Sivanzire