Le président de l’intersyndical national de l’ONATRA a effectué une mission à Boma pour sensibiliser la masse laborieuse contre le projet de mise en concession des ports de Boma et de Matadi qui sera mis en exécution bientôt d’après un contrat impliquant une firme française et l’État congolais.
En à croire Armand Osase, président de l’intersyndicale nationale de l’ONATRA, ce contrat de mise en concession des ports maritimes de Boma et de Matadi, signé entre l’État congolais et un groupe d’entreprises françaises, doit entrer en exécution d’ici la fin du mois de novembre en cours. De quoi s’inquiéter quant à l’avenir de cette entreprise et de son personnel qui, sans tabou aucun, se verra renvoyé au chômage au profit du minimum du personnel dont les concessionnaires auront besoin.
Voilà pourquoi dans son meeting de sensibilisation et d’éveil de conscience devant les travailleurs de Boma et Bas-fleuve, Armand Osase a démontré le danger que l’entreprise court si rien n’est fait pour empêcher l’exécution de ce contrat. C’est qui a motivé l’ensemble de cette masse laborieuse à réaffirmer son opposition à cela, non seulement pour raison sociale mais aussi et surtout pour raison sécuritaire du pays.

L’occasion a été saisie pour échanger de nouveau avec ces travailleurs de Boma, question de répondre à leurs interrogations et préoccupations concernant le travail, la rémunération et la relance de l’entreprise.
« Aujourd’hui le port de Boma est dépourvudetout. Vous allez constaté avec nous qu’il y a des navires au niveau de mouillage, ils préfèrent attendre pour aller à Matadi, c’est inacceptable. Aussi informer les travailleurs, le danger que traverse cette société. Il y a un contrat signé entre l’État congolais et un groupe français. Ce contrat, une fois mis en exécution, c’est la disparition pure et simple de l’ONATRA. Et nous ne pouvons pas accepter cela. La voix du peuple c’est la voix de Dieu. Le chef de l’État est un nationaliste qui a le souci. Il a donné les instructions pour la relance de 7 grandes sociétés représentées géographiquement dans 17 provinces parmi lesquelles l’ONATRA », a-t-il indiqué.
Juste après son meeting, Armand Osase a pris part à une réunion avec les hauts cadres de l’ONATRA dans les installations portuaires de Boma où ils ont évoqué toutes les questions liées à la bonne marche de cette entreprise du portefeuille.
Blaise Phoba, à Boma