Les magistrats et le personnel administratif du secrétariat permanent du conseil supérieur de la magistrature sont à l’école de l’informatique. Objectif, renforcer leurs capacités pour faciliter la gestion numérique des dossiers. Cette formation se tient avec l’appui technique et financier de l’Union Européenne à travers le programme d’appui à la réforme de la Justice, PARJ2.
Cette formation qui est est la matérialisation d’une ambition affichée par les responsables de ce secteur, vise la mise à niveau de tout le personnel de cet organe technique afin de le rendre plus compétitif dans la réalisation des tâches et missions leur assignées. Il s’agit notamment de la gestion des dossiers des magistrats du recrutement à la retraite ainsi que toutes les archives du CSM.
« Beaucoup des collègues magistrats et beaucoup d’agents n’ont pas de connaissances en informatique, même moi-même, je ne connais pas grand-chose sur l’informatique. C’est ainsi que de commun accord avec le PARJ 2, tous les magistrats, ainsi que les agents, avons décidé qu’en priorité, la première formation que nous aurons, c’est l’informatique d’une part, et d’autre part, l’informatique c’est ça l’outil qui sert de gestion actuellement. Comme je suis dans un organe de gestion, gérer un corps à la manière traditionnelle sur papier, ça cause trop de problème. Récemment mon service a recruté cinq milles magistrats, nous sommes passés par la voie informatique, sinon on n’allait pas s’en sortir. Mais avec beaucoup de tâtons, beaucoup d’erreurs, il a fallu qu’on forme », a déclaré Télésphore Nduba Kilima, Secrétaire permanent du CSM.
A travers cette formation, le PARJ 2, financé par l’Union Européenne répond à un besoin prioritaire exprimé par le secrétaire permanent du CSM. C’est ce qui rendra le personnel plus performant.
« Ils ont exprimé le besoin en formation. Et ces besoins-là, nous les avons consolidés au cours d’un atelier qui a eu lieu le 1er mars 2023. Au cours de cet atelier, tout ce personnel du CSM, conseil supérieur de la magistrature, les magistrats et les personnels administratifs, ils ont mis comme priorité, la formation l’informatique. Et c’est comme ça que nous avons pu mettre en avant ce programme-là de la formation en informatique. C’est pour mettre les magistrats et le personnel à niveau », a laissé entendre le Professeur Telesphore Kavundja.
Durant deux mois, les participants à ces assises seront outillés sur l’usage des logiciels de traitement des textes et des données tels que Word,Excel et PowerPoint. Une formation qui tombe à point nommé pour les bénéficiaires. Willard Kabeya directeur au secrétariat permanent du CSM.
« Mes agents sont pour la plupart à 90% des licenciés dans beaucoup de branches. Mais curieusement, nous nous sommes trouvés à un niveau que nous avons quelques informaticiens auprès desquels nous devons recourir à tout moment, et quand ils ne sont pas là, nous sommes bloqués. Or, un service technique du conseil supérieur de la magistrature, nous devons tous connaître l’informatique. Mais, à un certain moment, on a vu qu’on ne connaissait rien. Or, avec le monde actuel si vous ne connaissez pas l’informatique, vous êtes donc analphabète. Donc, j’ai beaucoup d’intérêt à suivre cette formation ensemble avec tous mes agents pour être plus performant et rendre un bon service », a-t-il dit.
Au total, 44 personnes prennent part à ces travaux. Parmi elles, les neuf membres du secrétariat permanent et le personnel administratif. Le secrétaire permanent du Conseil Supérieur de la Magistrature insiste sur le caractère obligatoire de cette formation.
Hugues Mulumba