La fluctuation du taux de change dans la ville de Mbujimayi, chef-lieu du Kasaï oriental, au centre de la République démocratique du Congo, est à une courbe de croissance. Cette augmentation cause des défis sur le panier de la ménagère dans ses activités économiques, a déclaré un chef de travaux, lors d’une entrevue avec Surveillance.cd.
« Le taux de change, c’est un prix de la monnaie comparé à une autre monnaie, c’est le coût d’acquisition d’une autre monnaie. Ce qui est à la base de cette tendance haussière de notre taux de change, c’est le prix. En rentrant dans notre économie nationale, il y a des situations qui arrivent, qui font que nous puissions perdre de la valeur avec notre monnaie, le franc congolais, ce qu’on appelle la dépréciation de notre monnaie », a déclaré Moïse Nyengele, Chef de Travaux, à la faculté de l’économie, de l’Université de Mbujimayi.
Il a par ailleurs relevé quelques éléments à la base de la variation du taux de change dans notre pays généralement, et particulièrement dans notre province notamment; la situation globale de l’économie, le problème de la crise sécuritaire à l’Est de notre pays, la République Démocratique du Congo.
Celui-ci a évoqué le fait purement psychologique, entre autres les rumeurs, les bruits, l’importation, la crise russo-ukrainienne ainsi que la baisse de l’offre.
« Principalement, quand nous mettons en musique beaucoup de faits, nous nous rendons compte que les variations surtout avec la tendance haussière, joue sur la perte du pouvoir d’achat des ménages. Les biens qu’on pouvait payer hier à 10$ pour 20 000 FC par exemple, aujourd’hui on le paye à 26.000 FC, le ménager n’aura pas les biens souhaités », a-t-il souligné.
Il faut une bonne coordination entre le politique budgétaire et le politique monétaire, c’est-à-dire la relation étroite entre la banque centrale et le gouvernement national pour procéder à la résilience. Aussi il faut diversifier notre économie et aller dans les investissements productifs tant publics que privés pour qu’il y ait la production soutenue et la souveraineté. Un autre conseil pour remédier à cette situation, c’est procéder à des reformes monétaires, a-t-il conclu.
Victoire CILUMBA