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RDC : élections 2023, faible représentativité des femmes à l’Assemblée Nationale

Les femmes sont faiblement représentées à l’Assemblée Nationale. C’est le constat qui se dégage à l’issue de la publication des résultats provisoires des législatives nationales du 20 décembre 2023.

Plusieurs raisons sont à la base de ce faible taux de représentativité féminine. Pour certains observateurs, la politique de l’égalité des chances doit être enseignée aux enfants dès le bas âge.

Sur les 477 députés nationaux proclamés provisoirement élus à l’Assemblée Nationale, il n’y a à peine que 14% des députés femmes. Pour le professeur François Xavier Mudimbani, cette question de représentativité féminine est traitée superficiellement.

« La question de la représentativité de la femme est toujours prise en surface mais pas en profondeur. Et le lier à l’ensemble de la politique dite de parité où on souhaite qu’il y ait à peu près autant de femmes non seulement en politique mais dans tous les secteurs de la vie, à des emplois de la vie mais cela ne pas possible lorsque on veut recruter que ça soit du personnel politique que du personnel dans les entreprises, il y a plus des garçons qui sont candidats que des filles », a dit François Xavier Mudimbani.

Ce faible taux s’explique entre autres par le fait que beaucoup de femmes n’ont pas voté pour leurs collègues femmes. Certaines autres pensent que les hommes constituent un frein pour la gente féminine. Madeleine Mbongo Pasi, professeur et secrétaire générale académique à l’Ifasic pense que les femmes sont autant capables que les hommes.

« On peut constater que peut-être les femmes n’ont pas voté les leurs. Il y a un problème aussi au niveau des gens qui travaillent en rapport avec les élections. Ce sont les hommes qui sont dans les réunions pour sélectionner qui vont passer. Parce que nous pouvons dire ce sont les élections mais en regardant ce qui se passe actuellement dans le pays, on peut se dire qu’ils n’ont pas pu faire des manœuvres pour ne pas placer et pourtant il y a des femmes qui peuvent être en mesure d’occuper des postes de responsabilités. Moi je suis secrétaire général administratif et membre du comité de gestion, je gère avec quatre hommes. Est ce qu’il n’y a pas de femmes intelligentes qui peuvent se présenter au Parlement et qui peuvent prendre la parole et parler au nom de ce pays? Il y en a », a-t-elle déclaré.

Cette journaliste regrette que le taux de représentativité de la femme soit revu à la baisse en ce début de législature. La parité pourtant consacrée dans la constitution n’est pas respectée lors de ces législatives, estime Jolie Rebecca Tshidibi.

« Les femmes n’ont pas voter pour les femmes, je dirai selon moi, voter pour une femme ça ne changera pas mon statut. La femme reste femme, si la femme est compétente, elle est intelligente, pourquoi ne pas la voter ? Pourquoi ne pas donner la chance à cette femme-là. Pourquoi ne pas donner la chance à cette femme, moi je vois que ce sont les hommes qui étouffent plus les femmes. Parce que les hommes n’accordent pas vraiment l’accès aux femmes d’accéder aux postes de décision. Les femmes nous aussi on est consciente qu’on a tout le temps des raisons. Je donnerai l’exemple de mon travail, de mon desk, j’ai plusieurs femmes ici, les femmes ont tout le temps des raisons, tu peux l’envoyer dans un reportage, elle t’amène une raison : madame les enfants sont malades, mon mari m’a envoyé faire ceci », regrette Jolie Tshidibi.

La loi électorale offrait une possibilité d’exemption de la caution pour chaque regroupement et parti qui devaient aligner plus de 50% des femmes. En dépit de cet avantage, beaucoup aucune formation politique n’a pu atteindre ce quota sur ses listes.

ACP via Surveillance.cd

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