Le Mouvement du 23 Mars, M23 vient de franchir une nouvelle ligne rouge dans son agression contre le régime de Kinshasa.
Ce groupe armé soutenu par le Rwanda a procédé Mardi 23 Janvier à la nomination d’une administration parallèle dans certaines des entités sous son contrôle. La décision a été rendue publique dans un communiqué du dit mouvement signé par Bertrand Bisimwa, son Président.
Pour le Territoire de Rutshuru, l’administration sera assumé par Prince Mpabuka secondé par le Docteur Salomon Bolingo.
La cité de Bunagana elle, entre les mains de la rébellion depuis environ deux ans, sera dirigée par Désiré Kanyamarere. Bunagana est considéré comme le quartier général de ce mouvement suite à sa position géostratégique et la frontière entre la République Démocratique du Congo et l’Ouganda.
D’autres part la cité de Kiwanja sera parallèlement dirigée par Julien Katembo alors que Rubare aura pour représentant de la rébellion Monsieur Célestin Maguru.
À en croire des sources concordantes dans la zone, le Mouvement du 23 Mars procède à la nomination des nouveaux administrateurs locaux parmi les populations locales pour tenter de rendre légitime leurs actions.
Au même moment, ce mouvement procède au recrutement forcé des jeunes de plus de 18 ans au sein de sa branche militaire. Une situation qui inquiète les habitants des zones occupées. Ces derniers redoutent des représailles en cas de leurs résistance.
Pendant ce temps, des mouvements des rebelles M23 RDF sont observés dans plusieurs localités du territoire de Masisi indiquent des sources concordantes.
Ces hommes lourdement armés qui se déplacent en pieds ou en bord de véhicules sont porteurs des munitions et autres effets militaires. Ils empruntent l’axe Kalengera-Bwiza via Tongo, indiquent les mêmes sources à Surveillance.cd.
Ce mercredi matin, des affrontements entre les groupes armés locaux dits wazalendos et le M23 sont rapportés à Mweso, Territoire de Masisi. Cette situation occasionne un déplacement massif de la population vers des zones supposées être en sécurité. Toutefois aucun bilan n’est encore disponible.
Benjamin Sivanzire