«Spring bock» c’est l’opération lancée par les Forces Armées de la Republique Democratique du Congo FARDC et la MONUSCO, le vendredi 3 Novembre 2023. Cette opération avait pour but principal de proteger spécialement la cité de Sake et la ville de Goma.
Le porte-parole de l’armée au Nord-kivu, le lieutenant-Colonel Guillaume Njike avait par la même occasion fait savoir que la MONUSCO est « un partenaire privilégié de FARDC». Quelques jours après le lancement de cette opérations, des images des casques bleus de la MONUSCO ont circulé sur les réseaux sociaux, montrant ces derniers bien armees sur certaines position autour de Goma et Sake.
Mais suite à l’avancée des rebelles du M23 jusqu’à l’attaque de la cité de Sake après le village de Mweso, la population semble indifférente de cette opération.
Pendant que la cité de sake à environs 27 kilometres à l’Ouest de la ville de Goma ( capitale du Nord-Kivu) était le point d’arrêt pour des milliers d’habitants venant de presque tous les villages du territoire de Masisi, et qui ne voulaient pas aller directement dans les camps de déplacés, cette cité est victime d’une attaque au mortier lancé par les rebelles du M23. Samedi 27 janvier 2024, un mortier lancé depuis une position proche de cette cité, des rebelles du M23 cause la mort d’une fille d’environs 10 ans à sake et d’importants dégâts matériels.
La première forteresse en faillite
La cité de Sake a connu depuis l’année dernière une forte concentration de populations civiles qui fuyaient les atrocités des rebelles du M23 dans des localités sous occupation. L’attaque de ce samedi a causé une grande psychose dans la population. Cela a causé un deplacement « en cascade » des habitants qui ont fuis dans plusieurs directions.
«… les uns ont pris la direction de Goma, d’autres sont rentrés dans leurs villages d’origine qui malheureusement sont encore sous occupation rebelle et d’autres encore ont emprunté la route de forets ( vers le Nord-Est) pour se diriger dans le territoire de Rutshuru…», a fustigé Telesphore Mitondeke, rapporteur de la société civile en territoire de Masisi.
Le rapporteur de la société civile en province du Nord-Kivu Placide NZILAMBA, avait pour sa part, dans sa récente intervention devant la presse de Goma, exprimé le voeu de voir cette opération être « plus dans l’offensive que de jouer tout le temps à la defensive ».
Goma sous menace ?
La ville de Goma est la seule dans cette partie du Nord-Kivu, à ces temps, qui est épargnée des attaques du M23, à part d’autres villages qui ont survecu depuis le début de cette agression Rwandaise. Toutefois faut-il souligner que la cité de Sake a recouvré une accalmie ce dimanche 28 janvier.
La ville de Goma connait par ailleurs en même temps une forte concentration demographique et un deficit sur le marché des vivres. Cela est dû à la guerre d’un côté et à l’impraticabilité de routes qui restent ouvertes pour son approvisionnement.
La menace securitaire dont serait explosée cette ville n’est pas évoquée jusqu’ici, ni par l’armée Congolaise, ni par la MONUSCO, bien que fantasmée par le M23, comme ce fut en 2012.
Il sied de noter qu’une certaine opinion pense que l’attention de la population semble avoir été détournée de l’opération Spring bock suite au déploiement à Goma de la force regionale des Etats d’Afrique Australe ( SADEC ).
Meschac TSONGO