La gratuité de la maternité souffre à se faire appliquer, conformément à la vision du Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi. La dernière illustration en date est celle d’une femme enceinte qui a trouvé la mort à cause de la négligence criante, lors de sa prise en charge à l’Hôpital général de référence de Kinshasa. Un autre cas similaire rapporté par des informations disponibles vient de la Clinique Ngaliema où se sont produits des faits similaires.
A cet effet, l’autorité compétente, une fois au courant du décès occasionné par le comportement peu recommandable de ces médecins, n’a pas réfléchi deux fois avant de frapper. Selon un document émanant du Secrétariat général de la Santé publique, Hygiène et Prévention, Jean-Paul Divendi et Roger Kongo, respectivement médecin directeur à l’Hôpital ex-Maman Yemo et à la Clinique Ngaliema, sont suspendus de leurs fonctions par le Secrétaire général de ce ministère.
En attendant le dénouement de leur dossier, l’intérim sera assumé respectivement par Cathérine Risasi et Richard Muwala. S’agissant de l’Hôpital général de référence de Kinshasa, en particulier, il est reproché à son médecin directeur suspendu d’avoir failli à ses responsabilités à garantir la prise en charge d’une femme enceinte, fait ayant entraîné la mort de la concernée, Madame Annie Tshidibi Mulumba et de son bébé.
«Avoir, dans l’exercice de ses fonctions de médecin directeur de l’Hôpital général de référence de Kinshasa, failli à assumer ses responsabilités pour garantir la prise en charge gratuité de la femme enceinte, de l’accouchement et du nouveau-né», précisé la note.
Lors de l’annonce de la gratuité de la maternité en RD-Congo, dans le cadre de la couverture santé universelle chère au Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi, la mesure avait été accueillie avec joie par des femmes RD-congolaises en général et, plus particulièrement, des gagne-petit, qui ont vu leurs difficultés liées aux accouchements être allégées. Dans les jours qui ont suivi cette annonce, les échos en provenance des maternités de la capitale faisaient état de la montée en puissance du nombre des mamans qui accouchaient dans des maternités appropriées, sans payer un seul sou.
Face à la presse, le ministre en charge de la Santé publique, Docteur Kamba, avait rassuré quant à l’effectivité de cette mesure, affichant même son optimisme quant à son succès. Mais c’est sans compter avec les oreilles dures des médecins, sages-femmes et autre personnel soignant, habitués à rançonner les femmes qui se présentent dans leurs institutions pour des motifs obstétriques. Comme pour dire que, malgré la mesure gouvernementale, sur le terrain, c’est autre chose. Si les cas pareils sont légion et continuent à échapper à l’autorité, les deux médecins directeurs eux, en ont fait les frais. Une autre source informe que la défunte, une fois arrivée sur le lieu pour accoucher, a été victime d’une négligence incroyable, au point de se voir refuser l’accès au motif qu’il n’y avait plus de place.
La victime qui était elle-infirmière, se trouvait dans une situation d’une extrême urgence, nécessitant une prise en charge rapide et responsable. Rien. L’institution hospitalière privée qui employait la dame avait montré ses limites, préférant transférer la dame vers l’Hôpital ex-Maman Yemo pour une meilleure prise en charge. Sans réaliser que là, elle l’envoyait à la mort. La pauvre, abandonnée à son triste sort, malgré toutes les démarches de la famille, a fini par rendre l’âme, y compris le nouveau-né. Les contrevenants n’ont désormais qu’à bien se tenir. Car, comme on le dit si bien, il n’y a pas un sans deux.
Sandra Shako