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Mbuji-Mayi : 42 ans d’anniversaire de l’UDPS, Irène Mbalayi Malaba participe à une messe d’action de grâce

15 février 1982–15 février 2024, cela fait 42 ans, jour pour jour, depuis la création de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS). Cette formation politique qui a tenu tête à plusieurs régimes politiques, notamment celui du maréchal Mobutu, a fini par accéder au pouvoir depuis 5 ans. Une lutte qui a enfin abouti grâce àla déterminationde ses dirigeants.

A l’occasiondecet anniversaire, une messed’actionde grâcea étédite en la paroisse Saint Jean-Baptiste de Bonzola à Mbuji-Mayi, chef-lieu du Kasaï-Oriental. Une messe à laquelle a participé Irène Mbalayi Malaba, Bourgmestre de Bipemba et cadre de l’UDPS Fédération de Mbuji-Mayi, section Makanda AKANDA Mpinga.

Cette messe selon les organisateurs, était l’occasion de prier pour les compatriotes qui subissent une agression rwandaise dans la partie Est du pays afin d’implorant la grâce de Dieu pour que la paix règne.

« Depuis le 15 février 1982, cela fait maintenant 42 années d’existence qui symbolisent un engagement continu en faveur de la démocratie et du progrès social, marqués par la persévérance des pères fondateurs de l’UDPS. Joyeuse fête à nous », a déclaré Tshiangala Kalubi Godefroid, Cadre UDPS/Tshisekedi.

Création de l’UDPS

Avec douze de ses camarades parlementaires, Etienne Tshisekedi crée, le 15 février 1982, l’UDPS alors que le Zaïre est sous le régime du monopartisme. Les 13 Parlementaires étaient : Ngalula Pandajila, Etienne Tshisekedi wa Mulumba, Makanda Mpinga Shambuyi, Kapita Shabani, Kyungu wa Kumwanza, Lumbu Maloba, Kanana Tshiongo, Lusanga Ngele, Kasala Kalamba, Biringanine Mugaruka, Dia Onken Ambel, Ngoyi Mukendi et Mbombo Lona.

Légendaire parti d’opposition, appréciée par l’opinion congolaise pour sa résistance pacifique face à la dictature, l’UDPS a traversé des époques et des générations, sous le leadership de feu Étienne Tshisekedi, un des principaux fondateurs du parti. Symbole des valeurs démocratiques et de l’Etat de droit, ce parti a mené une lutte acharnée au sein d’une opposition radicale. Cela, pour pousser les dirigeants en place, depuis le régime de Mobutu jusqu’à son accession au pouvoir, à bien assurer la gestion de la chose publique. Au cours des quarante dernières années, l’UDPS, fidèle à son engagement initial, « le peuple d’abord », prône une politique consacrée aux Congolais

La lettre des 13 parlementaires

1er novembre 1980, les treize Parlementaires décident d’écrire une lettre ouverte adressée au Président Mobutu. Cette lettre fut, depuis l’arrivée de Mobutu au pouvoir en 1965, la toute première contestation non-violente (sous forme d’une analyse critique, rigoureuse et globale de l’ensemble du système politique de Mobutu), mais aussi une toute première remise en question de son régime.

Pour les 13 parlementaires, il était grand temps que le pays s’oriente vers un État de droit souverain, démocratique, pluraliste, moderne et prospère. C’est ainsi que la lettre se terminait par 10 propositions qui invitaient le Président Mobutu à démocratiser le système politique, conformément aux aspirations profondes et légitimes de la population.

Lorsque le Président Mobutu prend connaissance de la lettre, il se livre à la répression, envoyant certains des 13 parlementaires dans leurs villages d’origine. Ils vont subir emprisonnements, traitements cruels, inhumains et dégradants, tortures, bannissements et déchéance de leurs droits civils, politiques et sociaux.

En 1982, bénéficiant de la grâce présidentielle, les 13 parlementaires se réunirent et décidèrent de créer leur propre formation politique qui devenait ainsi le premier parti politique d’opposition au Zaïre. A partir de ce jour-là, plusieurs Zaïrois commencèrent à quitter le Parti-Etat (Mouvement populaire de la Révolution – MPR) et ont rejoint les 13 Parlementaires dans la lutte « clandestine » contre le régime de Mobutu.

Conquête du pouvoir

Le 24 avril 1990, le président Mobutu décrète le multipartisme. L’UDPS en revendique la victoire et commence effectivement la lutte pour la conquête du pouvoir.

Entre 1990 et 1997, Etienne Tshisekedi sera nommé Premier ministre du Zaïre à quatre reprises. Il n’a pu diriger au-delà de trois mois à cause des conflits récurrents avec le pourvoir du Maréchal Mobutu.

En 2006, il appelle ses partisans au boycott des premières élections démocratiques au suffrage universel. En 2011, le premier congrès de l’UDPS le désigne comme candidat de ce parti à la présidentielle prévue cette même année. Cette fois-ci, Etienne Tshisekedi promet de participer aux élections quelles que soient les conditions d’organisation de ce scrutin.

Le plus important parti d’opposition d’avant les élections de 2011, l’UDPS a remporté 41 sièges sur les 500 à l’Assemblée nationale. Le parti fait ensuite partie de la plateforme d’opposition « Rassemblement des forces politiques et sociales de la RDC acquises au changement [aussi connu simplement comme « Rassemblement » ou «Rassop». Cette plateforme d’opposition a été créée le 10 juin 2016. Et vers la fin du régime de Joseph Kabila, ce Rassemblement conduit par Etienne Tshisekedi va refuser de prendre part au dialogue conduit par l’ancien Premier ministre togolais, feu Edem Kodjo. Au mois de décembre de la même année, le Rassemblement participe à un dialogue conduit par la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO, en sigle) qui débouchera sur la signature de l’Accord dit de la Saint Sylvestre.

Mais le 1er février 2017, coup de tonnerre ! Etienne Tshisekedi décède à Bruxelles. Le parti perd sa figure de proue. Et en 2018, son fils politique et biologique, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, désigné président du parti à l’issue d’un congrès, va prendre le pouvoir au terme de la présidentielle du 30 décembre 2018.

L’UDPS gardera fidèlement l’héritage politique du Sphinx sous forme d’un slogan : «Le Peuple d’abord». Une politique qui renvoie à privilégier d’abord l’intérêt supérieur du peuple. Bref, 42 ans de l’UDPS, c’est le couronnement d’une lutte véritablement réussie.

Ben AKILI

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