La polémique va dans tout le sens depuis l’annonce de la trêve humanitaire décrétée par les États-Unis d’Amérique.
Pour calmer les esprits, la ministre d’Etat, ministre en charge des Affaires Étrangères, Coopération Internationale et Francophonie, Thérèse Kayikwamba, a précisé que » Nous devons contextualiser l’initiative des USA qui a proposé une trêve dans le cadre de bons offices. Les bons offices en diplomatie, tout le monde peut en faire usage et les USA en ont fait usage parce qu’ils ont un accès facile à la RDC et au Rwanda. Une trêve humanitaire qui est pour nous importante par qu’elle offre un répit à la population. Je salue ces bons offices d’un état membre permanent du Conseil de sécurité qui veut contribuer à travers cela à atténuer une situation qui prend des envergures inquiétantes. Et nous attendons encore plus que cela des Etats-Unis d’Amérique. Qu’ils arrivent d’autres lévriers pour créer un dialogue plus sincère avec tout un arsenal tel que des sanctions politiques, économiques, de prises de paroles plus robustes et nous comptons sur les USA pour puiser dans leur arsenal qui pourrait conduire à une résolution plus durable ».
C’était au cours d’un briefing spécial co-animé avec son collègue de la Communication et Médias, Patrick Muyaya Katembwe, lundi 08 juillet 2024, dans la salle de la Presse RTNC3.
Au sujet d’un prétendu dialogue entre Kinshasa et Kigali, Thérèse Kayikwamba a rassuré que « le processus de Luanda est le seul et unique cadre dans lequel nous allons chercher une solution durable à la guerre dans la partie Est du pays ».
Concernant le plan de désengagement de la Monusco,
Thérèse Kayikwamba a précisé qu’il s’agit d’un plan élaboré et avalisé par le gouvernement de la RDC et les Nations-Unies. Ce plan est structuré en trois phases notamment la première qui couvre le Sud-Kivu ; la deuxième, le Nord-Kivu et la dernière, l’Ituri. Elle a, par ailleurs, insisté sur le fait que Kinshasa veut un retrait responsable, durable et ordonné de la Monusco.
« Quand il s’agit du Nord-Kivu, nous allons prendre en compte les évolutions que nous voyons sur le terrain afin de prendre de décisions et désamorcer le processus quand les conditions les plus propices seront réunies. Encore une fois nous voulons capitaliser sur ce que nous avons appris aussi sur le Sud-Kivu », a-t-elle conclu.