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RDC : les Conseillers communaux dans la rue pour réclamer l’organisation des élections des Bourgmestres

6 mois après leur élection, les conseillers communaux peinent toujours pour ce qui est de leur fonctionnement. D’après leurs dires, à travers toute la République, quelques provinces seulement ont mis à la disposition de leurs collègues, des salles où ils peuvent tenir leurs séances plénières. Une chose est sûre que ces derniers font face aux conflits de compétences avec les bourgmestres en fonction qui avaient été nommés par ordonnance présidentielle par le Chef de l’État. À l’heure actuelle, ces conseillers sont limités dans l’exercice de leurs fonctions. Voilà pourquoi, ils étaient devant le bureau de la CENI ce jeudi 11 juillet 2024 à Kinshasa, pour réclamer l’organisation des élections des Bourgmestres.

Avec calicots en main sur lesquels l’on pouvait lire, développement égale élection, ces conseillers communaux voudraient à travers leur mécontentement exiger à la CENI l’organisation dans un bref délai, des élections des Bourgmestres voir même des conseillers urbains.

Devant les installations de la centrale électorale, ces élus de la municipalité démontrent qu’hormis la ténue des élections, ils font face à plusieurs difficultés liées notamment au manque des frais d’émolument et de fonctionnement. Voilà pourquoi ils tiennent à ce qu’ils procèdent à l’élection de leurs représentants communaux afin que leurs droits soient respectés.

« Pourquoi nous réclamons ces élections aujourd’hui, parce que vous êtes sans ignorer que nos conseillers font face à des Bourgmestres nommés par ordonnance présidentielle qui se disent non redevables devant les conseillers communaux. Loin de nous le débat politique pour saisir quoi ou le Conseil d’État pour interprétation, nous disons qu’à celà ne tienne, que la CENI organise carrément les élections des Bourgmestres conformément à la loi. Parce que la loi veut que le pouvoir des entités territoriales décentralisées ne soit pas réduit. Et la question de financement des élections, pour nous ça ne peut pas poser le problème. Nous sommes sans ignorer que le pays est en guerre. Nous avons organisé les élections des membres des bureaux définitifs sans demander les moyens à qui que ce soit, juste avec les papiers duplicateurs. Si la CENI estime qu’il faut des millions pour organiser des élections, qu’il achète juste les papiers duplicateurs, on vient avec, on met les noms des candidats Bourgmestres et on passe au vote », a laissé entendre Willy Nzembela, président du Collectif des Conseillers communaux.

Pendant plus d’une heure devant la CENI, ces élus communaux n’ont pas été reçus par qui que ce soit. Celà, malgré leur revendication. Voulant barricader en plein jour la circulation routière, ces derniers se sont vus être interpellés et dispersés par la police qui a procédé à l’arrestation de quelques-uns d’entre eux dont le président du Collectif, Willy Nzembela. Une situation qui a dégénéré suite à une altercation du moment que chaque camp voulait tirer le drap de son côté.

Ali Omari Cédrick, vice-président du Conseil communal de Lingwala regrette cette approche des éléments de la police. Il en appelle à l’implication personnelle du Chef de l’État car, dit-il, leurs droits sont étouffés par l’ordonnance présidentielle.

« Que le Chef de l’État revoie au moins certaines choses parce qu’aujourd’hui nous sommes élus parce que le Chef de l’État avait jugé bon d’avoir les conseillers communaux. Et c’est lui qui nous a propulsé. Nous sommes les fruits de Félix Tshisekedi, Président de la République et aujourd’hui on n’est pas valorisé. Mais de toutes les façons, nous savons que nous avons un Président qui fera un effort de valoriser les conseillers communaux parce que nous avons comme l’impression qu’il y a certains organes qui ne reconnaissent même pas l’importance des conseillers communaux tandis que nous sommes l’apport du future et nous sommes obligés de promouvoir la jeunesse congolaise, et le vrai développement commencera à la base qui est la municipalité », a-t-il dit.

Du côté de la Commission électorale nationale indépendante, l’on se réserve de tout commentaires. Pour le chargé de communication Jean-Baptiste Itipo qui s’est livré hors caméra, ces conseillers communaux ont toqué à la mauvaise. Ils devraient simplement se référer au communiqué 044 de la CENI qui démontre que cette institution d’appui à la démocratie, fait face à des contraintes financières pour organiser les élections des Bourgmestres. Il est donc impérieux que ces derniers s’adressent au gouvernement de la République.

Pour rappel, c’est à l’issue des élections du 20 décembre 2023 que ces conseillers communaux ont été élus. Ils totalisent aujourd’hui, 6 mois depuis leur installation.

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