Les réactions vont dans tout le sens au sujet du projet de la révision constitutionnelle, une initiative soutenue et défendue par l’UDPS, parti au pouvoir.
Contre toute attente, le ministre de la Communication et Medias, Patrick Muyaya Katembwe, une des figures emblématiques de la famille politique du chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a confié à nos confrères de la Radio France Internationale (RFI) que « ce projet n’est pas à l’ordre du jour au niveau du Gouvernement de la République ».
À l’en croire, le Gouvernement de la République fait de six engagements pris par le chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo ses priorités.
Sur ce point, il a indiqué que « nous avons fait beaucoup de progrès ».
Ces priorités, a-t-il précisé, portent essentiellement sur le mécanisme qu’il faut pour l’amélioration des prix d’achats des Congolais. « Récemment, vous avez suivi le prix du carburant qui avait sensiblement baissé. Les prix des denrées de première nécessité devraient baisser dans les prochains jours, dès que les principaux importateurs auraient fini leurs stocks. C’est à cela que nous nous attelons », a-t-il rajouté.
L’occasion faisant bien son larron, le ministre Patrick Muyaya et porte-parole du gouvernement appelle les uns et les autres à la retenue.
Pour lui, si la question s’avère nécessaire, le chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo finira par placer un mot là-dessus.
« De toute évidence, en connaissant le Président de la République et son engagement pour la transparence, si une initiative de ce genre est appelée à être prise, nous communiquerons de la manière la plus transparente possible. Ce n’est ni à l’initiative du Gouvernement ni dans aucune institution. C’est un débat d’à-côté, qui suit son cours normal.
La priorité, c’est de garantir le pouvoir d’achat des Congolais, leur permettre d’avoir accès aux soins de santé de qualité à bas prix, de terminer la guerre dans l’est, de s’assurer que nous avons créé plus d’emplois pour les jeunes », a-t-il renchéri.
Dans l’entre-temps, les appels à la vigilance au niveau de l’opposition continuent à se faire entendre contre le passage d’un tel projet, qui, d’après plusieurs observateurs, permettrait à l’actuel Chef de l’État, Félix Tshisekedi, de s’éterniser au pouvoir.