Début ce mercredi 06 Novembre 20245, au Centre financier de Kinshasa, des États généraux de la justice en République démocratique du Congo. Organisées par le ministère de la justice. Sous le haut patronage du Chef de l’État, ces assises rassemblent plus de 3500 participants venus de toutes les provinces du pays. Le but poursuivi est de diagnostiquer en profondeur le système judiciaire congolais.
Ce forum qui rassemble des acteurs de tous les secteurs de la vie nationale, venus de toutes les provinces de la RDC, se veut être un cadre de réflexion et de partage sur la situation de la justice congolaise, neuf ans après les dernières assises de 2015.
Placées sous le thème « Pourquoi la justice congolaise est-elle malade ? Quelle thérapie pour la guérir ? », ces travaux de 7 jours, visent à établir un diagnostic rigoureux du système judiciaire. L’objectif est double : actualiser les recommandations précédentes, évaluer les réformes entreprises, et surtout, formuler des recommandations concrètes pour répondre aux attentes du peuple en matière de justice équitable et accessible
Dieudonné Kamulete, président de la Cour constitutionnelle et du Conseil supérieur de la magistrature, a apporté son soutien à la démarche. Il a exprimé son admiration pour l’engagement du président Félix Tshisekedi à mener des réformes profondes et à consolider l’État de droit.
«J’émets les vœux que les travaux se déroulent en toute franchise avec toute la courtoisie nécessaire pour poser un diagnostic afin de proposer des solutions concrètes, objectives et idoines mettant en soubassement la considération la dignité humaine», a dit Dieudonné Kamuleta, Président du Conseil Supérieur de la Magistrature.
La justice congolaise est souvent décriée. A mainte reprises, le président de la République a fustigé certains vices au sein d’elle. Partant de ces observations, Constant Mutamba, a indiqué que ces États Généraux constituent une étape cruciale pour identifier les obstacles et définir des réformes durables. L’objectif étant d’établir un système judiciaire qui répond véritablement aux besoins de la population.
«Que nous puissions ensemble de manière concertée et en synergie, faire le diagnostic réel des maux qui rongent notre justice, faire l’autopsie de notre justice afin de pouvoir en proposer de manière claire la thérapie de choc», a-t-il dit.
Dans son discours d’orientation, le président Félix Tshisekedi a insisté sur la volonté collective nécessaire pour réussir ces travaux. a rappelé l’urgence de ces réformes, en vue de redynamiser le système judiciaire qui inspire confiance et protège les droits fondamentaux de chaque citoyen. Le chef de l’État a mis en garde magistrats et juges contre les actes de prévarication et le non-respect des valeurs éthiques.
«Aux magistrats et aux autres acteurs judiciaires, je rappelle solennellement que le peuple Congolais attend de vous une justice qui apaise et qui rassure, une justice qui inspire confiance par votre compétence, par le bannissement de votre prévarication et par respect intransigeant des valeurs éthiques que vous devez incarner sans faille. Le Congo ne va plus tolérer ni l’incurie encore moins la complaisance. Chaque décision, chaque acte, chaque parole doit être le reflet de l’intégrité et de l’honneur que vous êtes appelés à incarner», a déclaré Félix Tshisekedi.
Le chef de l’État a aussi encouragé les participants à s’investir activement pour trouver des solutions durables aux dysfonctionnements profonds du secteur judiciaire. Avec plus de 3500 acteurs impliqués, ces États Généraux marquent le début d’une recherche de solutions durables pour une justice au service du peuple, fondée sur l’équité, la transparence et le respect des droits fondamentaux.