Déterminé à briser le cycle de l’impunité, «comme jamais dans le passé», le Gouvernement congolais par l’entremise du vice- ministre de la justice et contentieux international, Samuel Mbemba, a réaffirmé son engagement à poursuivre le Rwanda et son président, Paul Kagame, devant la Cour africaine des droits de l’Homme (CADHP). Ces propos sont de Samuel Mbemba, vice-ministre de la Justice, ténus lundi 2 décembre à Kinshasa, lors d’un point de presse.
Cette initiative marque une rupture avec les politiques passées et la volonté de la RDC de faire entendre sa voix sur la scène internationale. «Depuis longtemps, notre pays subit des agressions, le pillage de nos minerais, les viols de nos femmes et enfants, ainsi que des massacres de nos populations. Pourtant, jamais auparavant, le Rwanda et son président, Paul Kagame, n’avaient été poursuivis avec une telle intensité sur le plan judiciaire», a souligné Me Mbemba, dénonçant les exactions dont a été victime la RDC.
Grâce à la détermination et à l’engagement du président congolais, la RDC a ainsi lancé une offensive judiciaire sans précédent sur plusieurs fronts. En plus du procès devant la Cour africaine, prévu pour le 12 février 2025, la RDC a également engagé une action le 26 septembre dernier devant la Cour de justice de la Communauté des États d’Afrique de l’Est. Les enquêtes de la Cour pénale internationale (CPI) sur les crimes commis en RDC depuis 2002 ont, par ailleurs, été rouvertes.
«Aujourd’hui, il y a trois procès en cours contre Paul Kagame et le Rwanda. Cela est rendu possible grâce à la vision et à l’engagement de Son Excellence, Monsieur le Président de la République», s’est félicité Me Mbemba.
Malgré les défis et les incertitudes quant à l’issue de ces procédures, qui peuvent s’éterniser au-delà de 2028 selon le vice-ministre, la RDC affiche sa volonté de poursuivre son combat pour la vérité et contre l’impunité.
«Je me demande maintenant que les procès sont ouverts et que les juges travaillent sur l’agression de notre pays par le Rwanda, ainsi que sur les exactions commises sur notre territoire, si ces procès ne se clôtureront pas avant 2028, qu’est-ce qui va se passer ? Jamais cela n’était arrivé auparavant. Jamais Paul Kagame et le Rwanda n’ont été poursuivis de manière aussi réelle que cela se fait aujourd’hui. Aucun procès n’a été perdu. Il n’y a eu aucune condamnation contre les intérêts de la RDC durant cette période», a-t-il fait savoir.
Au cours des six derniers mois, le ministère de la Justice a accompli des avancées significatives dans le domaine du contentieux international. Selon Me Mbemba, la RDC a réussi à contrecarrer toutes les tentatives visant à lui imposer des condamnations financières disproportionnées.