Dans une déclaration faîte ce jeudi 02 janvier 2025,en la salle des réunions de l’hôtel Africana palas,les jeunes de l’espace Kasaï , ont vivement critiqué les propos de l’opposant Martin Fayulu lors de sa dernière sortie médiatique. Celui-ci a accusé notamment une communauté de s’accaparer de tous les postes privilégiés au pays. Pour ces jeunes issus de toutes les provinces de l’espace Kasaï, ces propos séparatistes sont de nature à perturber la cohabitation pacifique entre les communautés.
« Nous, jeunes de l’espace Kasaï, à savoir les jeunes du centre du pays, après avoir suivi le discours haineux, tribaliste, xénophobe et séparatiste de monsieur Martin Fayulu, président du parti politique Ecidé et ancien candidat président de la République, condamnons ces propos tribalistes tenus à l’encontre de la communauté Kasaienne dans son ensemble. Lors de son speech diffusé le 31 décembre 2024, il a affirmé qu’une tribu occupe tous les postes privilégiés du pays. Il renchérit en disant qu’il aurait des exodes bien préparés dans les provinces du Haut-Katanga et Kinshasa. En indiquant cette tribu, Monsieur Fayulu précise que le but de ces déplacements massifs serait d’étouffer l’opposition politique dans ses prises de position », lit-on dans cette déclaration.
Et de poursuivre :
« Ces déclarations dangereuses s’inscrivent dans la même logique ayant conduit à des drames historiques tels que le massacre des innocents kasaiens après les élections de 2018, le génocide Rwandais de 1994, les tueries entre les Teke et les Humbu, et récemment les massacres dans la province du Maniema. L’histoire renseigne que les paroles de haine peuvent engendrer des violences massives. Ainsi, nous ne saurons tolérer que de tels agissements puissent se produire en RDC. Monsieur Fayulu doit savoir que ces paroles ne sont pas seulement un affront à la Constitution et à nos lois nationales, notamment l’article 12 de la Constitution et l’article 156 du Code pénal qui interdisent toute forme de discrimination et incitation à la haine ethnique ».
À l’occasion, ces jeunes de l’espace Kasaï ont appelé la communauté internationale à surveiller Martin Fayulu en appelant également les autorités judiciaires de la RDC à prendre des mesures conséquentes.
« Nous appelons dès aujourd’hui la communauté internationale, notamment les Nations-Unies, l’Union africaine ainsi que les partenaires bilatéraux de la RDC, à surveiller la situation et à condamner de tels propos. Nous demandons également que des mesures concrètes soient envisagées à savoir l’inscription de Martin Fayulu sur une liste de surveillance pour incitation à la haine et troubles à l’ordre public, une mise en garde formelle contre tout appel à la violence ethnique est de mise. Monsieur Fayulu doit retenir que la communauté internationale dispose des mécanismes précis pour traduire en justice ceux qui incitent à la violence ethnique. Nous réitérons également notre appel aux autorités judiciaires congolaises pour qu’elles agissent sans délai et qu’une enquête soit ouverte et des sanctions exemplaires doivent suivre si la responsabilité de tels propos est confirmée dans le chef de Monsieur Martin Fayulu lors de son’ récent message », ont-ils ajouté.
C’est ici l’opportunité pour ces jeunes du Kasaï-Oriental, Kasaï-Central, Kasaï, Lomami et Sankuru, d’appeler à l’unité nationale.
« Nous rappelons que l’unité nationale est notre plus grande force, ne cédons pas à l’idéologie du tribalisme qui vise à nous diviser comme le veut Martin Fayulu, continuons à construire ensemble une nation où chaque congolais peut vivre et prospérer en paix quelque soit son origine et l’endroit où il se retrouve. Nous lançons un avertissement clair et sévère à l’endroit de Monsieur Fayulu et à la communauté internationale d’être prête à agir pour préserver la stabilité en République démocratique du Congo. Ne sous estimons pas ceux qui, Au-delà des clivages, se battent nuit et jour pour refaire l’unité de notre peuple », ont-ils dit.
Cette mise au point est consécutive au discours de vœux de l’opposant Martin Fayulu qui parle d’une communauté qui a pris tous les postes privilégiés en République démocratique du Congo.