Dans une lettre adressée au Ministre d’État, Ministre de la Justice, constant Mutamba, l’Ambassadeur Thierry Monsenepwo a demandé avec insistance que la République Démocratique du Congo (RDC) engage une procédure formelle contre le Rwanda auprès de la Cour internationale de justice (CIJ). Cette démarche vise à obtenir justice et réparation pour les violations flagrantes du droit international et de la souveraineté de la RDC.
- Les faits établis et les violations dénoncées
Selon les rapports des experts des Nations unies, près de 4 000 militaires rwandais ont été déployés illégalement sur le territoire congolais. Cette action constitue une violation grave des articles 2(4) et 51 de la Charte des Nations unies, qui interdisent toute agression armée contre un État souverain, ainsi que de la Convention de l’Union africaine sur la sécurité, la stabilité et le développement.
Ces textes fondamentaux garantissent le respect de l’intangibilité des frontières et l’interdiction de toute ingérence dans les affaires intérieures des États membres.
Cette intrusion militaire récurrente, bien documentée, a provoqué des pertes humaines massives, des déplacements forcés de populations et une instabilité chronique dans l’Est de la RDC.
- Exemples de précédents internationaux
Dans sa lettre, l’Ambassadeur Monsenepwo rappelle plusieurs cas similaires où des pays ont été condamnés pour violation du droit international :
• Nicaragua c. États-Unis (1986): La CIJ a jugé les États-Unis coupables de soutenir des activités armées contre le Nicaragua, une violation de sa souveraineté, et a ordonné des réparations financières.
• République démocratique du Congo c. Ouganda (2005): La CIJ a reconnu l’Ouganda coupable d’agression et de pillage sur le territoire congolais, condamnant le pays à payer des réparations pour les dommages causés.
• Éthiopie c. Érythrée (2009): Dans un arbitrage international, l’Érythrée a été tenue responsable de son invasion de l’Éthiopie, avec des indemnisations ordonnées.
Ces précédents montrent que le droit international ne tolère pas l’agression et garantit aux victimes des mécanismes de recours pour obtenir justice et réparation.
- Une démarche patriotique et nécessaire
Dans sa lettre, l’Ambassadeur Monsenepwo insiste sur l’urgence d’une action judiciaire internationale pour :
1. Faire respecter la souveraineté de la RDC face aux incursions étrangères.
2. Demander réparation pour les préjudices humains, économiques et sociaux subis par les populations congolaises.
3. Envoyer un message clair aux agresseurs et à la communauté internationale que la RDC ne tolérera plus aucune atteinte à son intégrité territoriale.
L’Ambassadeur Thierry Monsenepwo rappelle également que la RDC, sous le leadership du Président Félix Tshisekedi, reste fermement engagée dans la défense de son territoire et de sa population.
- Conclusion
Le dépôt d’une plainte auprès de la CIJ représenterait un acte fort de justice et de dignité pour la République Démocratique du Congo. L’ambassadeur Thierry Monsenepwo appelle à une action immédiate pour faire triompher le droit et protéger les générations futures contre les ambitions déstabilisatrices du Rwanda.