Le Président Félix Tshisekedi a pris part, ce vendredi par visioconférence, à la réunion extraordinaire de la Communauté de développement de l’Afrique australe qui s’est tenue à Harare, au Zimbabwe, sur la situation sécuritaire dans la province congolaise du NordKivu envahie par l’armée rwandaise.
Le Président de la République et son homologue zambien Hakainde Hichilema, ainsi que des représentants d’autres Chefs d’État et de gouvernement membres de la SADC ont pris part à cette importante rencontre.
Le Chef de l’État a présenté la situation marquée par l’invasion de Goma par des troupes rwandaises, la détérioration de la situation sécuritaire et humanitaire, la violation des droits humains à la suite des massacres de nombreux innocents, et la profanation des corps sans vie au risque d’épidémie. Le Président Félix Tshisekedi a demandé le renforcement de la SAMIDRC et a plaidé pour l’obtention du retrait des troupes rwandaises du territoire congolais afin de mettre en place un plan de contingence.
Les différentes parties prenantes ont préconisé la tenue immédiate d’un sommet conjoint SADC – EAC afin de réfléchir sur la manière de trouver une solution efficace à la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC.
Le Sommet a réitéré son soutien aux efforts diplomatiques visant à parvenir à une résolution pacifique du conflit dans l’est de la RDC à travers le Processus de Luanda, et le Processus de Nairobi et à l’envoi immédiat des ministres de la Défense, des chefs d’état-major de la défense et des pays contributeurs de troupes en RDC pour assurer la sécurité des troupes du SAMIDRC et faciliter le rapatriement immédiat des soldats décédés et de ceux qui sont blessés.
Le Sommet a aussi appelé à la tenue immédiate d’un Sommet conjoint de la SADC et de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) pour délibérer sur la voie à suivre concernant la situation sécuritaire en RDC comme proposé par le 24e Sommet extraordinaire des chefs d’État de la CAE tenu le 29 janvier 2025.
Ainsi, le Sommet a mandaté la Troïka de l’Organe de la SADC sur la coopération en matière de politique, de défense et de sécurité, pour engager toutes les parties étatiques et non étatiques au conflit dans un processus de cessez-le-feu pour protéger les vies et faciliter un flux fluide de l’aide humanitaire aux personnes et aux communautés touchées par le conflit armé.
Le Sommet a par la suite, exhorté les dirigeants politiques et diplomatiques qui sont parties au conflit à s’engager dans un effort coordonné de dialogue, notamment en soutenant le Processus de Luanda, la MONUSCO et d’autres, pour rétablir la paix et la sécurité dans l’est de la RDC.