La République Démocratique du Congo est une fois de plus plongée dans l’effroi. Ce lundi, le 03 février 2025 lors d’un briefing sécuritaire, le Vice-Premier, Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Jacquemain Shabani, a livré un bilan accablant des exactions commises dans l’Est du pays.
Près de 2000 corps de Congolais, victimes de massacres attribués à l’armée rwandaise, ont été exhumés et inhumés à Goma. Une révélation qui secoue la nation et relance les appels à la justice et à la fin de l’impunité.
Dans son intervention, Jacquemain Shabani n’a pas seulement évoqué le nombre effroyable de victimes, mais également la découverte de charniers, preuve de la brutalité qui s’abat depuis des décennies sur la population congolaise.
« Nous faisons face à une tragédie humaine d’une ampleur indescriptible. Ces crimes ne peuvent rester impunis », a-t-il martelé.
Face à ces faits accablants, l’émotion est vive. Le gouvernement congolais, par la voix de son porte-parole Patrick Muyaya, a exprimé son indignation et son profond chagrin. Il a réitéré la volonté des autorités de mettre un terme à ces agressions et a lancé un appel urgent à la communauté internationale.
Cette annonce explosive intervient dans un contexte de relations déjà extrêmement tendues entre la RDC et le Rwanda. Depuis plusieurs années, Kinshasa accuse Kigali de soutenir les groupes armés responsables d’atrocités à l’Est du pays. Si ces allégations ont toujours été démenties par les autorités rwandaises, les faits sur le terrain parlent d’eux-mêmes.
Les Nations Unies, régulièrement interpellées sur cette question, sont à nouveau sous pression. La communauté internationale est appelée à sortir de sa torpeur et à prendre des mesures concrètes pour garantir la paix et la sécurité du peuple congolais.
Alors que la RDC tente de se reconstruire après des décennies de conflits meurtriers, ces révélations viennent rouvrir des plaies encore vives. La population, déjà éprouvée par l’instabilité chronique, se retrouve une fois de plus face à une réalité insoutenable.
Face à l’ampleur de cette tragédie, le gouvernement congolais insiste, « qu’il est impératif que justice soit rendue ». La mémoire des victimes doit être honorée, et des mécanismes de réconciliation doivent être mis en place pour garantir qu’un tel drame ne se répète jamais.
Mais au-delà des discours et des dénonciations, une question demeure : la communauté internationale prendra-t-elle enfin ses responsabilités face à cette crise humanitaire ? Ou faudra-t-il, encore une fois, que le peuple congolais se batte seul pour sa survie et sa dignité ?
Barth NGINDU