back to top

Sud-Kivu : vers une désescalade ? Macron et Tshisekedi exigent le retrait du M23

Alors que la situation sécuritaire demeure explosive dans le Sud-Kivu, un échange crucial a eu lieu ce samedi 15 février entre le président français Emmanuel Macron et son homologue congolais Félix Tshisekedi. L’objectif ? Obtenir un cessez-le-feu immédiat et un retrait sans condition du M23 des zones qu’il occupe illégalement.

Un appel à l’apaisement immédiat

Au centre des discussions, plusieurs mesures urgentes ont été mises sur la table :

  • Un cessez-le-feu immédiat et absolu, que toutes les parties doivent respecter sans condition.
  • Le retrait immédiat du M23 de Bukavu et de l’aéroport de Kavumu, deux positions stratégiques où la présence des rebelles exacerbe les tensions.
  • Le retour sans délai des autorités civiles et militaires légitimes à Bukavu, une condition essentielle pour la restauration de l’ordre et de l’administration locale.
  • La reprise sans entrave des vols civils et humanitaires, cruciale pour la logistique et l’approvisionnement des populations.
  • L’implication du Rwanda dans la mise en œuvre de ces mesures, point sensible qui souligne une fois de plus la complexité régionale du conflit.

L’occupation de Bukavu et de l’aéroport de Kavumu par le M23 constitue un tournant critique dans l’évolution de la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC. Depuis plusieurs semaines, les populations locales vivent sous la menace des combats et des exactions, tandis que la pression diplomatique s’intensifie sur les soutiens présumés des rebelles.

Le président Tshisekedi, en première ligne dans la gestion de cette crise, continue de plaider pour une réponse ferme et concertée de la communauté internationale. Quant à Emmanuel Macron, il reconnaît la “situation très préoccupante” et semble prêt à accentuer les pressions diplomatiques, notamment sur Kigali, régulièrement accusé de soutenir le M23.

Reste à savoir si ces annonces seront suivies d’effets concrets sur le terrain. Le M23, bien qu’affaibli par les récentes offensives des FARDC, reste un acteur imprévisible. De son côté, Kinshasa veut croire à une sortie de crise rapide, mais le spectre d’un enlisement du conflit plane toujours sur le Sud-Kivu.

Les prochains jours seront déterminants pour évaluer l’impact de cette médiation et mesurer la volonté des différents acteurs à respecter les engagements annoncés.

Barth NGINDU

Sur le même sujet

RDC : « on attend de le voir et de l’écouter », dixit Patrick Muyaya sur la supposée présence de Joseph Kabila à Goma

Lors du briefing animé samedi 19 avril 2025 à Lubumbashi, le ministre de la Communication et des médias, Patrick Muyaya répondant à la question...

Agression rwandaise : la guerre de trop qui mène à la ruine (Tribune de Engunga Ikala)

Depuis la fin de l’année 2022, l’implication croissante du Rwanda dans le soutien militaire au mouvement rebelle M23 actif dans l’Est de la République...

Sécurisation des richesses minérales de la RDC : Erik Prince fondateur de Blackwater, conclut un accord avec le gouvernement congolais

Erik Prince, fondateur de la société militaire privée Blackwater et partisan de Donald Trump, a conclu un accord avec le gouvernement de la République...

Nord-Kivu : alerte sur la résurgence de l’anthrax, une maladie redoutable, dans plusieurs zones de santé

Le gouvernement provincial du Nord-Kivu tire la sonnette d’alarme face à un risque élevé de survenue de cas d’anthrax dans les zones de Lubero,...

Coopération RDC-USA : « le Rwanda est asphyxié à cause des victoires diplomatiques de la RDC » dixit Patrick Muyaya

Interrogé ce vendredi par la Radio et Télévision nationale congolaise au sujet de la sortie médiatique de l’émissaire des 𝐄́𝐭𝐚𝐭𝐬-𝐔𝐧𝐢𝐬 pour 𝐥’𝐀𝐟𝐫𝐢𝐪𝐮𝐞, 𝐌𝐚𝐬𝐬𝐚𝐝 𝐁𝐨𝐮𝐥𝐨𝐬,...

Politique : le parti politique « Mouvement des Progressistes du Congo » redynamise son effectif

Le Mouvement des progressistes du Congo (MPC), parti cher à Maître Aimée Ntambwe, tient à sa réorganisation pour bien affûter les armes. C'est dans...

Articles récents