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Agression rwandaise dans l’Est : le Conseil supérieur de la Magistrature mobilise les magistrats pour le don de sang en faveur des FARDC

Le conseil supérieur de la magistrature (CSM) de la République démocratique du Congo a mobilisé les magistrats pour participer à la campagne de don de sang en faveur des victimes de la guerre d’agression dans l’est du pays. Les membres du bureau de cet organe du pouvoir judiciaire, conduit par leur président, ont donné leur sang, ce jeudi 27 février, à l’équipe du ministère de la santé installée à l’esplanade du Palais du peuple, siège du parlement congolais, à Kinshasa. Un geste de patriotisme et de solidarité du pouvoir judiciaire envers les militaires qui ont accepté de défendre l’intégrité territoriale de la RDC jusqu’au prix de leur propre vie.

Dans leur gibecière, des poches de sang pour sauver des vies dans l’Est de la RDC. Sous des tentes dressées sur l’esplanade du Palais du peuple, dans la commune de Lingwala, au nord de la ville de Kinshasa, magistrats et membres du Bureau du Conseil Supérieur de la Magistrature se sont relayés pour faire le don de leur sang en faveur des victimes de la guerre dans l’Est du pays. Parmi les personnalités, on a noté la présence du président du conseil supérieur de la magistrature Dieudonné Kamuleta, le premier président de la Cour de Cassation Elie Léon Ndomba, le procureur général près la Cour de cassation Firmin Mvonde, le procureur général près le conseil d’Etat Mukolo Nkokesha, le Secrétaire Permanent du CSM Telesphore Nduba et tant d’autres. Loin des tribunaux et des salles d’audience, ils sont venus poser un acte de générosité et de patriotisme envers ceux qui se battent pour défendre l’intégrité territoriale de la RDC.

Pour Dieudonné Kamuleta, président de la Cour constitutionnelle et du Conseil Supérieur de la Magistrature, ce don de sang est une contribution à l’effort de guerre, pour soutenir les FARDC.

« Nous montrons à toute la nation et l’international que nous sommes d’abord congolais. Le sang pour nous, qui sommes, pas seulement africains, mais serviteurs de Dieu, le sang c’est la vie. Nous n’avons pas une autre nation, c’est ça notre nation. Et comme, on le dit en français facile : la patrie ou la mort. Comme tout le monde ne peut pas être au front avec nos frères qui perdent de leur sang et de leur vie, nous, nous libérons ce sang là pour leur dire qu’en ce moment-ci, il n’y a pas de tribu, pas de province, il n’y a qu’une seule nation derrière son Chef, afin que l’hémogénie de la RDC puisse être concrétisée, et que tous ensemble, nous soyons unis pour célébrer la grande victoire que nous espérons de tous nos vœux », Dieudonné Kamuleta, Président de la Cour constitutionnelle.

Et d’ajouter :

« Aujourd’hui, nous sommes, non pas seulement résignés, non. Nous sommes dans la marche pour dire qu’il n’y a aucun crime commis sur le territoire national qui restera impuni. On traquera tous ces détracteurs, tous ces infracteurs sur le plan national et international. Sur ce plan là, vous pouvez en être très sûrs, toutes les batteries sont mises en marché pour cela.»

Cette campagne intervient alors que les forces armées font face à d’importants défis sécuritaires. Le besoin en poches de sang est crucial, notamment pour les blessés de guerre. La participation du pouvoir judiciaire est une initiative saluée par le Centre National de Transfusion Sanguine.

« Nous sommes très fiers, très satisfaits parce qu’ils sont venus, et ils se sont engagés. Le don de sang, c’est un don bénévole. Donc, ça montre vraiment la volonté et l’amour de la patrie. Nous sommes satisfaits », a dit Denise Mulop, chef de site CNTS.

Outre les membres du Bureau du Conseil Supérieur de la Magistrature, plusieurs hauts magistrats, magistrats et avocats ont également donné leur sang. Un acte qui vise aussi à attirer l’attention sur l’urgence de la situation sanitaire dans l’est de la RDC. Le sang collecté sera acheminé vers l’Est du pays par les agences humanitaires pour sauver des vies.

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