L’ouverture à toutes les forces vives de la République démocratique du Congo a été préconisée au troisième jour des consultations politiques qui se tiennent à Kinshasa, capitale de la RDC. Pour la journée du mercredi, le Professeur Désiré Cashmir Eberande Kolongele a échangé avec les représentants de plusieurs formations politiques, parmi lesquelles, les branches du Parti Lumumbiste Unifié (PALU) fondé par l’ancien Premier ministre Antoine Gizenga.
Au sortir de leurs échanges, l’un des membres du Palu a exhorté le Conseiller Spécial du Chef de l’État en matière de sécurité d’aller à la rencontre de toutes les forces politiques du pays, surtout celles de l’opposition pour les convaincre à venir autour de la table et participer au gouvernement d’union nationale.
«Nous avons aussi échangé avec le Conseiller spécial du Chef de l’Etat à qui nous avons conseillé de pouvoir aller au-delà de sa famille politique qui est l’Union Sacrée. Nous avions dit d’aller au-delà de consulter les autres en dehors de ce bureau, pour échanger, car c’est ça la vision du Président pour pouvoir ramener tout le monde autour d’une table et de mettre en place un gouvernement d’union nationale», a-t-il déclaré.

De son coté, Peter Kazadi, ancien Vice-premier ministre de l’Intérieur veut que le gouvernement qui sera mis en place à l’issue de ces consultations puisse refléter effectivement l’unité et répondre aux besoins primordiaux du pays.
«Nous acceptons l’idée du Président de la République de procéder à la mise en place du gouvernement de salut public parce que, de ce gouvernement va dépendre l’avenir de notre pays aujourd’hui menacé par l’agresseur rwandais», a fait savoir Peter Kazadi.
Et d’ajouter :
«Nous avons aussi dit au Conseiller spécial du Chef de l’État en matière de sécurité, conformément au vœu du Chef, d’ouvrir ce gouvernement à toutes les congolaises et à tous les congolais qui pourraient y participer. Qu’ils soient de la classe politique de l’opposition, de la société civile, les portes sont grandement ouvertes. Et nous avons appuyé cette idée, parce qu’il est question, pour nous aujourd’hui, de nous serrer les mains afin de bouter l’ennemi qui fait du mal à notre pays dehors.»
Pour le professeur Willy Makiashi, il faut en priorité déceler les causes qui ont brisé la cohésion nationale avant de former un gouvernement censé unir les congolais.
« Comme le Président de la République est à l’écoute de la République, cette fois-là. Donc, qu’est-ce qui a blessé la République, qu’est-ce qui a blessé la société? Ce sont ces antivaleurs-là. Il faut tenir compte des acteurs à même de contribuer à l’avènement de cette sécurité, lesquels sont à même de contribuer au développement socio-économique du pays pour le mieux-être des congolais», a laissé entendre le Professeur Willy Makiashi.
En dépit de tous les appels lancés à toutes les forces vives du pays, les principaux partis de l’opposition restent dubitatifs quant aux résultats attendus. Ces derniers n’ont jusque-là, manifesté la volonté de prendre part à ces consultations politiques convoquées par le Président de la République, Félix Tshisekedi.
Ben AKILI