Alors que la RDC cherchait des voies et moyens pour donner la bonne qualité de formation dans son système éducatif au niveau universitaire, plusieurs alternatives ont été approuvées afin de muter vers un meilleur système notamment, le système Licence Master and Doctorat, LMD en sigle.
Lors de son application, un problème d’adaptation au système LMD s’est fait remarquer dans les établissements universitaires poussant ainsi, la ministre de l’enseignement supérieur et universitaire Marie Thérèse Sombo, à réunir en octobre de l’année dernière soit une année après la mise en œuvre de ce nouveau système éducatif, les recteurs des universités tant publiques et privées, ainsi que les professeurs pour évaluer à mi-parcours le système LMD dans la capitale congolaise. Objectif, réfléchir sur les grandes lignes afin de permettre aux apprenants de comprendre la dispensation des cours à l’ère du LMD.
Certes, le système LMD reste meilleur sur papier que l’ancien système le PANDEM, mais il faudrait du temps pour bien l’intégrer dans l’enseignement Congolais.
« Ça fait déjà une année depuis que nous avons basculé vers ce nouveau modèle éducatif au sein des universités. Je peux vous rassurer, les choses n’évoluent pas comme nous l’avions planifié en tant qu’éducateur, je pense qu’il nous faut assez de temps pour faire comprendre aux étudiants ce que c’est le système LMD. Même certains professeurs n’arrivent pas à maîtriser certaines notions que dispose cette nouvelle tendance et cela engendre la confusion entre professionnels et étudiants. Cette première année doit être prise comme l’essaie car il y a pas eu grand chose, du point de vue enseignement de qualité », a déclaré Michel Ilunga, chef de travaux et assistant à l’Université de Sciences de l’Information et la Communication, UNISIC.
Avec un but qui reste flou à l’égard des plusieurs étudiants, le système LMD pose encore des tracas dans le secteur de l’Enseignement Supérieur et Universitaire, en occasionnant des répercussions négatives en l’occurrence, un niveau de formation presqu’au rabais donnant ainsi peu de chances au recrutement des étudiants sur le marché de l’emploi en RDC.
« Personnellement, je me débrouille plus ou moins bien dans ma promotion. Mais je dois avouer que c’est pas facile ni pour moi, encore moins avec la plupart de mes collègues. On ne sait même pas si nous serons capables d’être retenus dans une entreprise ou pas. Nous espérons qu’avec le temps, les étudiants parviendront à comprendre c’est quoi en réalité le système LMD. Parce que là, j’ai l’impression que je dois désormais choisir les cours qui m’intéressent. Nous donnons la chance au futur », a fait savoir L’Oreal Lofa, étudiante dans une institution supérieure de la place.

Ce nouveau système ne permet pas à l’étudiant de doubler les classes car ce dernier, peut passer à la classe supérieure même s’il a des cours à crédit. Un système qui fait à ce que les années académiques soient réduites. Ainsi, beaucoup ne voient pas grand-chose parce que pour eux, c’est juste question de changement de la dénomination de cycle.
Bref, pour le bon encadrement de la jeunesse, le gouvernement est appelé à fournir des efforts, à mettre les enseignants dans des situations adéquates et à doter ce dernier des outils permettant de bien former dans le contexte du système LMD, car la jeunesse est l’avenir de toute une nation.
Michel Kabeya