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Guerre dans l’Est : l’interpellation du Lieutenant Général Padiri, un acte de sabotage aux efforts du Chef de l’État (Observateurs)

Alors que les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les patriotes résistants Wazalendo multiplient les efforts sur le terrain pour repousser l’ennemi, à Kinshasa, certaines décisions et comportements soulèvent des interrogations sur de possibles complicités internes.

Depuis plusieurs semaines, les FARDC, appuyées par les résistants Wazalendo, mènent des opérations de reconquête dans l’Est du pays, notamment dans le territoire de Kalehe, au Sud-Kivu. Des localités stratégiques comme Igali, Bishaka, Shanje, Chambombo, Kafufula et Katale sont passées sous contrôle des forces loyalistes, après de violents combats contre les éléments du M23, soutenus par l’armée rwandaise.

Ces victoires significatives, obtenues au prix de sacrifices, sont le fruit d’une coordination efficace sur plusieurs fronts. Les Wazalendo, dans leur diversité, ont intensifié les attaques, obligeant les rebelles du M23 à battre en retraite dans plusieurs zones, selon des sources locales.

Une interpellation qui sème le doute

Des avancées significatives qui ont poussé le Lieutenant Général Padiri Bulenda, Coordinateur National de la Réserve Armée de la Défense a multiplier des stratégies pour passer à l’appui sans conditions, des autres Wazalendo qui continuent à défendre valablement la patrie. Alors qu’il se préparait pour se rendre dans la partie orientale avec comme but, encourager ces compatriotes, le Lieutenant Général Padiri s’est vu être interpellé et désarmé à l’aéroport international de Ndjili sur ordre du Général chef d’État-major des FARDC.

Une action qui a suscité une onde de choc au sein de l’opinion publique.

« Premièrement sur le plan légal, le général Padiri ne dépend pas du chef d’État-major, donc il ne peut pas donner injonctions à qui que ce soit pour qu’il soit arrêté. Deuxièmement, l’ordre ne devrait pas venir du chef d’état-major major général mais plutôt du Président de la République parce qu’il a été nommé par une ordonnance », regrette cet observateur averti et expert en Droits de guerre.

Celui-ci poursuit pour dire que jusque-là, « le lieutenant Général Pacifique Masunzu, ne parvient pas contenir les terroristes du M23. Dans toutes ses tactiques, il se fait reculer tout le temps par ces rebelles sans une simple attaque. »

Et d’ajouter :

« C’est dans ce cadre que les acteurs connaissant les problèmes dans cette partie orientale, annoncent la tenue d’un point de presse pour dénoncer l’interpellation contre le général Padiri pour donner notre point de vue sur la suite des opérations. Car, on ne peut pas tolérer cette action qui vient saboter les actions du Chef de l’État qui jour et nuit travaille et investi des moyen pour bouter l’ennemi hors du territoire national. Comment la guerre qui se déroule à 2000 Km du pays et que si un congolais se permet de se battre contre ces rebelles, vous l’arrêtez. Ces choses doivent prendre fin d’autant plus que les congolais ne méritent à n’aucun cas ces bêtises que appelons en quelque sorte la traîtrise ».

Sabotage ou rivalité interne ?

Les critiques fusent également contre le Lieutenant Général Pacifique Masunzu, accusé de ne pas parvenir à contenir les forces du M23. « Toutes ses tentatives se soldent par des reculs face à l’ennemi », déplore un expert en stratégie militaire.

Face à ce climat de tension, plusieurs acteurs engagés dans la lutte contre les rebelles appellent à un point de presse dans les jours à venir, afin de dénoncer ce qu’ils qualifient de sabotage des efforts présidentiels. Ils alertent :

« On ne peut pas arrêter quelqu’un qui se bat pour la patrie alors que nous sommes en guerre. Le Président de la République fournit des efforts colossaux pour mettre fin à cette crise, mais certains comportements internes risquent de tout compromettre. »

Libération tardive et humiliation

Désarmé, interrogé pendant plusieurs heures par la DEMIAP, le Général Padiri a finalement été libéré tard dans la nuit de dimanche, réduit à l’état de simple civil, selon des sources proches du dossier. Une humiliation de trop pour un homme perçu par beaucoup comme un symbole de résistance populaire dans l’Est.

Sur le terrain, les FARDC et les Wazalendo poursuivent leur progression. Les rebelles du M23, supplétifs de l’armée rwandaise, ont été repoussés dans une dizaine d’agglomérations du territoire de Kalehe. Ces succès sont attribués à trois jours de combats intenses, appuyés par des frappes ciblées contre les positions ennemies.

La société civile locale confirme que ces avancées sont le fruit d’une coordination stratégique entre les différentes factions Wazalendo, déterminées à libérer chaque centimètre du territoire national.

Alors que la guerre contre le M23 se joue à l’Est, une autre bataille – plus insidieuse – semble se dérouler à Kinshasa. Et si la RDC veut espérer une victoire durable, elle devra aussi affronter ses propres démons internes.

La Rédaction

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