Procès du parc agro-industriel de Bukanga Lonzo, la Cour constitutionnelle de la RDC a organisé, ce lundi 14 avril, une audience publique pour une véracité des faits. À l’audience de ce jour, l’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo, poursuivi pour détournement de fonds publics, a devant cette haute juridiction, dénoncé, ce qu’il qualifie de «procès politique».
Tout au long de ce procès de lundi 14 avril, Matata Ponyo affirme avoir résisté aux appels à l’exil.
“J’ai même refusé l’exil. Toutes fois, je renouvelle ma confiance envers la justice et notamment envers le président de la Cour constitutionnelle, que j’estime êtreun hommejuste qui a la craintedeDieu en lui: Monsieur le président, je fais confiance en vous. Vous êtes un homme de Dieu », a-t-il déclaré.
Et d’ajouter :
“Vius savez, à l’époque, le procureur Mukolo m’avait demandé même pardon. Il m’avait appelé pour me dire que sa conscience était chargée. Ce témoignage qui m’a été fait au téléphone prouve à suffisance que ce procès est vraiment politisé. Je dénonce la violation massive de 44 dispositions légales de la Constitution. Et donc, le traitement de mon dossier n’a respecté ni les droits fondamentaux ni les procédures requises par la loi ».
Dans les plaidoiries, ses avocats, ont insisté sur l’incompétence de la Cour et l’irrecevabilité de l’action,et la Cour constitutionnelle quant à elle, a décidé, contre leur avis, de poursuivre l’instruction du dossier. Par contre, le ministère public a défendu la régularité de la procédure, rappelant que les poursuites avaient été autorisées par le Sénat et que le statut de député de Matata Ponyo était survenu en cours de procédure.
Au cours de cette audience, l’homme d’affaires sud-africain Christo Kobler, un autre prévenu dans ce dossier était aussi présent. La prochaine audience est fixée au mercredi 23 avril, une étape cruciale qui va déterminer la suite de ce dossier.
Ben AKILI