Le gouvernement provincial du Nord-Kivu tire la sonnette d’alarme face à un risque élevé de survenue de cas d’anthrax dans les zones de Lubero, Butembo, Binza et d’autres localités de la province. Cette maladie zoonotique, causée par la bactérie Bacillus anthracis, menace la santé publique en raison de sa transmission possible de l’animal à l’homme.
L’anthrax affecte principalement les animaux herbivores, mais peut se transmettre à l’homme par contact direct avec des animaux infectés ou leurs produits, notamment la viande contaminée. La conseillère principale du gouverneur chargée de la santé, Me Luanda Kamala Prisca, précise que « la manipulation d’animaux malades ou de leurs dérivés peut entraîner des infections cutanées, tandis que l’inhalation de spores bactériennes peut provoquer une forme pulmonaire sévère. »
Selon elle, les symptômes varient en fonction de la voie d’infection, allant de lésions cutanées ulcéreuses avec escarre noire à des manifestations graves telles que détresse respiratoire, fièvre, pharyngite, myalgies et diarrhées hémorragiques. Face à cette situation critique, la conseillère appelle la population à la vigilance.
« Toute personne présentant des signes cliniques suspects est priée de consulter sans délai une structure de santé. Il est impératif d’éviter tout contact avec des animaux trouvés morts ou malades, ainsi que la consommation de produits d’origine animale dont la provenance est incertaine », a déclaré Me Prisca Luanda.
Les autorités provinciales renforcent la surveillance épidémiologique et multiplient les campagnes de sensibilisation pour contenir la propagation de la maladie.
L’anthrax, bien que redoutable, peut être efficacement traité par antibiothérapie si le diagnostic est précoce. La mobilisation des services de santé et la coopération de la population sont essentielles pour éviter une flambée épidémique dans cette région déjà fragilisée par d’autres crises sanitaires.
La Rédaction