Le monde catholique est en deuil. Le Vatican a annoncé ce lundi le décès du pape François, à l’âge de 88 ans. Le souverain pontife s’est éteint paisiblement dans sa résidence au sein du Vatican, entouré de ses proches collaborateurs, selon un communiqué officiel du Saint-Siège.
Une messe de requiem en son honneur sera célébrée dans les prochains jours à la basilique Saint-Pierre. De nombreux chefs d’État, dignitaires religieux et fidèles venus des quatre coins du monde sont attendus à Rome pour lui rendre un dernier hommage.
Né Jorge Mario Bergoglio à Buenos Aires, en Argentine, le pape François avait été élu en mars 2013. Il était le premier pape originaire du continent sud-américain. Son pontificat, marqué par l’humilité, la simplicité et une attention constante aux plus vulnérables, aura profondément transformé l’Église catholique. Il restera dans l’histoire pour ses réformes courageuses de la Curie romaine, ses prises de position en faveur de la justice sociale et son plaidoyer incessant pour la paix.

En Afrique, sa voix s’est souvent élevée pour défendre les oubliés. En février 2023, il avait effectué une visite mémorable en République démocratique du Congo. À Kinshasa, plus de 80 000 fidèles s’étaient réunis au stade des Martyrs pour une messe historique. Le pape François y avait dénoncé avec force la corruption, le tribalisme et les violences dans l’est du pays, exhortant la jeunesse congolaise à devenir « des artisans de paix ».
Alors que le Vatican entre dans une période de deuil et de transition, les regards se tournent désormais vers le conclave à venir. En attendant l’élection du nouveau souverain pontife, les affaires courantes de l’Église catholique romaine seront assurées par le cardinal Kevin Farrell, Camerlingue du Vatican. Ce dernier aura également pour mission d’organiser le conclave, au cours duquel les cardinaux électeurs devront désigner le successeur du pape François.
Le Saint-Siège n’a pas encore communiqué la date de cette assemblée décisive.
Barth NGINDU