Le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a procédé ce jeudi 24 avril, au lancement officiel des travaux d’élaboration de la nouvelle politique salariale des agents et fonctionnaires de l’État.
La cérémonie s’est tenue au Centre culturel et artistique pour les pays d’Afrique centrale (CCAPAC), en présence de plusieurs membres du gouvernement, partenaires sociaux et représentants de la société civile.
Dans son discours d’ouverture, le Chef de l’État a souligné la nécessité d’une réforme salariale en profondeur, fondée sur l’équité, la transparence et la performance. Il a plaidé pour «une rémunération juste, basée sur les efforts fournis, les qualifications détenues et les responsabilités assumées, sans favoritisme entre les institutions.»

Le Président Tshisekedi a insisté sur l’urgence de mettre en place une grille salariale unique, claire et accessible, prenant en compte le grade, l’ancienneté et appliquée uniformément à tous les agents publics. Il a également recommandé la standardisation des primes sur des bases objectives et équitables.
Reconnaissant les résistances que pourrait susciter cette réforme, le Chef de l’État a affiché sa détermination :
« Il est temps que la loi des puissants ne prime plus sur la justice due aux plus modestes. Je m’assurerai personnellement de la mise en œuvre de cette réforme ! »
Ce moment a été salué par les représentants des agents publics. Fidèle Kiyangi, président de l’Intersyndical national de l’Administration publique, s’est félicité de cette initiative historique :
« C’est une première dans l’histoire de notre pays depuis son accession à l’indépendance », a-t-il déclaré.
Pour garantir les ressources nécessaires à cette réforme ambitieuse, le vice-Premier ministre en charge de la Fonction publique, Jean-Pierre Lihau, a annoncé le début, dès le mois prochain, d’un processus rigoureux de contrôle des effectifs des agents publics.
« L’argent pour doubler voire tripler les salaires proviendra de cette opération », a-t-il précisé.

Ce vaste chantier découle des instructions données au gouvernement lors du 3ᵉ Conseil des ministres du gouvernement Suminwa, tenu le 28 juin 2024. À cette occasion, le Président Tshisekedi avait chargé le vice-Premier ministre de la Fonction publique, en collaboration avec les ministres du Budget et des Finances ainsi que son propre cabinet, de concevoir une politique salariale « plus juste, équitable, rationnelle et soutenable ».
Le lancement de ces travaux marque une étape décisive dans la construction d’une administration publique moderne et performante, au service de l’intérêt général.
Barth NGINDU