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Commandement militaire en RDC : le Chef de l’État doit choisir entre amitié et la République, entre fraternité et la nation (analyse de Maître Didier Bitaki)

Il y a 6 mois de celà, la nécessité d’un changement pour remplacer le commandement de l’armée se faisait sentir suite au comportement d’un certain Christian CHIWEWE, à son temps Chef d’état-major général des FARDC qui passait son temps à prêcher le nom du Président de la République dans son Église et qui oubliait son rôle de commandant de l’armée abandonnant ainsi le drapeau sous lequel il a prêté serment au profit du soutane et de la bible à la main au lieu de sa tenue et de l’arme à la main, le Pays étant en guerre.
Il s’agissait plutôt d’un aumônier et non d’un commandant et cela a beaucoup préjudicie la République.

  1. DES DEFAITES MILITAIRES CUISANTES

Partie de Sabinyo, Chanzu puis Bunagana, le M-23 a pris coup sur coup le contrôle du territoire de Rutshuru alors que l’armée faisait croire au peuple congolais qu’elle montait en puissance sous le commandement de Mr MBALA MUSENSE jugé plus proche de Joseph KABILA et par delà inefficace.

L’arrivée de l’aumônier Christian CHIWEWE n’aura rien changé car, chaque bataille livrée tournait à l’avantage de l’ennemi malgré quelques résistances téméraires des soldats FARDC à certains endroits mais qui finissaient par être perdues fautes de coordination et de motivation de troupes. Plusieurs localités de Rutshuru, Masisi et LUBERO sont perdues suivies de massacres de masses sous le vide laissé par un commandant qui n’aura rien compris de son rôle de meneur de troupes et de guerre.

  1. LA NÉCESSITÉ D’UN CHANGEMENT A LA TETE DE L’ARMEE POUR CONTROLER LES CHOSES

Comme tout le monde le constatait, Christian CHIWEWE n’aura fait que l’ombre de lui-même à la tête de l’armée et la nécessité de son remplacement était totalement évidente et impératif afin de reprendre le contrôle de la situation. Mais, encore une fois, le faiseur des faux rois à la maison des armées du Chef de l’Etat, aura cette fois fait un choix hasardeux. Si la situation se compliquait d’avantage, le Pasteur Christian CHIWEWE a quand-même maintenu le front à distance des zones névralgiques et stratégiques à partir desquelles la République pourrait être mise à genoux. C’est GOMA tout simplement.

  1. LE REMPLACEMENT D’UN MOUTON PAR UNE CHEVRE DANS UN COMBAT CONTRE UN TROUPEAU DE LIONS

Comme dans un film hollywoodien où le Roi malade envoie son fils infirme et sourd plaider auprès du colon la cause du royaume occupé pour obtenir son indépendance, ainsi en a agit le décideur congolais. Le faiseur des faux rois dans la maison des armées du Soleil, propose à l’autorité de remplacer un mouton par une chèvre alors que le troupeau est menacé par une meute de Lions affamés. Concrètement, le Général Jules Mwilambwe remplace en toute vitesse le Général Aumônier Christian CHIWEWE. L’un est Pasteur, l’autre est artilleurs de bureau. Alors que sur le terrain militaire, on attendait un guerrier, un homme de terrain, galvanisateur, moraliste, planificateur, combattant et meneur d’hommes et de troupes. Ce n’est pas le cas. C’est comme si l’expérience Chiwewe et Mbala n’aura rien enseigné au décideur.

RESULTAT :

  1. Le Chef de l’état aura nommé un officier inconnu des soldats et de toutes les troupes de son armée en temps de guerre;
  2. Le Chef des armées de la RDC n’a pas connaissance de l’architecture opérationnelle de son armée et n’a aucune maîtrise sur les troupes et leur déploiement y compris leur besoins réels;
  3. Les modus operandi de l’armée lui échappe complètement et c’est dans son bureau même qu’il doit tout apprendre, faisant appel à des experts pour lui informer, le former et l’initier au commandement des forces;
  4. Certains officiers plus anciens et plus expérimentés ne lui obéissent et estiment qu’il n’a pas la capacité de les diriger et devra donc apprendre d’avantage pour prétendre les commander, et de ce fait, ils font de l’hypocrisie de l’écouter en face sans donner crédit à ses instructions ;
  5. Tous les circuits de commandement échappent parce que celui qui l’aura proposé à ce poste est le même qui s’empare du contrôle total de l’armée et de tout le commandement, reléguant le Chef des armées au rang d’un figurant;
  6. L’approvisionnement en matériels militaires, le déploiement de la logistique, la gestion financière lui sont totalement dépossédés et le place en véritable dépendant de décisions de la maison militaire et du Ministère de la défense, le reléguant ainsi au rang d’un simple spectateur des évènements;

CONSEQUENCES :

Le Chef d’état-major général perd le contrôle de troupes et se retrouve seul dans son rôle bureaucratique sans réellement avoir une mainmise sur les troupes;

Et pendant la guerre, l’avantage est offert à l’ennemi qui se voit gratifié car connaissant intégralement le fonctionnement de l’armée en face avec ses ramifications à l’intérieur de celle-ci, déclenche des hostilités d’envergure pour ainsi démanteler la résistance et déverrouiller les positions qui l’empêchaient de capturer les zones stratégiques des FARDC ainsi que de leurs logistiques tout en les soumettant à une fuite incontrôlée (débandade) car l’état-major général des l’armée semble lui être acquis;

A la surprise general, Kibumba tombe sans résistance, Goma tombe, Sake tombe, Bweremana tombe, Minova tombe, Kalungu tombe, Kinyezire tombe, Nyabibwe tombe, Kalehe tombe, Katana tombe, Kavumu tombe, Miti tombe, Muresa tombe, Bukavu tombe, Nyangezi tombe, les tous sans combat;

Où est passé le Chef d’état-major général des FARDC pour :

  • remobiliser les troupes;
  • réarmer les soldats;
  • Engager une contre-offensive;
  • reconquérir les localités perdues;
  • imposer une résistance à l’avancée de l’ennemi;
  • Passer à l’offensive;
  • reprendre les zones perdues.

La maison militaire qui s’est accaparée de tout reste silencieuse et sans perspectives ni plan,

Le Chef Suprême est sans mot, il est tout simplement surpris de la tournure des évènements.

L’armée est maintenant incontrôlable. Elle est émaillée des querelles et des disputes intestines sans que l’on sache clairement qui fait quoi.

Les arrestations se multiplient pour rechercher des coupables qui n’en sont pas uns. Le tâtonnement s’en mêle. On trouve la solution où ? L’armée se retrouve en cessez-le-feu unilatéral et à l’approche de l’ennemi, c’est la débandade totale.

L’ennemi avance et, grâce à une résistance sporadique et mal coordonnée des Wazalendo qui entièrement prennent la place des FARDC au Kivu, l’ennemi est stoppé et les FARDC en débâcle totale peuvent respirer.

JE REFUSE DE CROIRE QUE LE CHEF DE L’ETAT FASSE TOUJOURS CONFIANCE À SES GENERAUX QUI LUI ONT CAUSÉ UNE TELLE HONTE.

Tout d’abord, l’armée ayant placé 60% de sa logistique totale dans la ville de GOMA, aura tout perdu au bénéfice de l’ennemi qui s’en était accaparé.

Où sont les coupables? Qui a donné l’ordre d’évacuation ? Qui a donné l’ordre d’abandon de la logistique comprenant des armes sophistiquées, des Chars de combat, des hélicoptères et des avions de chasse, alors que cet arsenal aurait pu être détruit avant de fuire? Le ChefEMG devrait répondre.

Où sont les unités des FARDC qui étaient déployées à GOMA avant la mort du Gouverneurs militaire? (15 000 soldats) Le ChefEMG devrait répondre.

Si GOMA était encerclé et qu’il n’y avait aucun moyen de le défendre, pourquoi les autres localités sont tombées sans combats au-delà de GOMA alors qu’il était entendu que le renfort pour proviendrait du Sud Kivu pour dégager la route Goma-Sake-Minova et libérer GOMA de l’encerclement?

Si la guerre n’a pas été correctement menée à GOMA a cause des raisons évidentes, comment une si grande Province du Sud Kivu a pu être récupérée en 8 jours de marche seulement après celle du Nord Kivu sans combat, où était passée l’armée?

Qui a donné l’ordre de fuite où d’évacuation de Kavumu et de la ville de Bukavu restée 3 jours sans soldat avant que l’ennemi n’y entre alors que l’armée avait déjà fuit?

Comment l’armée a pu quitter la cité de Walikale sans combat laissant l’ennemi y pénétrer et s’y retirer sans inquiétude, qui commandait cette armée?

Pourquoi, 4 mois après la perte de toutes ces agglomérations, l’armée n’a jamais pensé à une réorganisation ou à une moindre contre-attaque pour reprendre ne serait-ce qu’un centimètre des terres perdues pendant que l’ennemi continue sa progression et capture d’avantage de localités?

Le sorcier se cache dans le commandement de l’état-major général des FARDC qu’il faut totalement démanteler et le renouveler.

Ce comportement frise une certaine connivence, une complicité avec l’ennemi.

POURQUOI ALORS GARDEZ-VOUS LE MEME COMMANDEMENT SOUS L’ORDRE DUQUEL LE PAYS A PERDU SES DEUX PROVINCES ?

Par amitié?
Par sympathie?
Par incompetence?

Par manque de remplaçant?
Par complicité?
Par méconnaissance?

Aucune raison ne justifie le maintient de ce commandement même pas pour une minute à la tête de notre armée FARDC. Elle n’est pas une armée d’un quelconque régime, elle est une armée du peuple congolais,

D’où, le peuple congolais ayant perdu ses terres, ses enfants et ses biens dans cette arnaque de commandement déphasé et dépassé par l’ampleur de la situation, exige le limogeage pure et simple de l’ensemble du commandement de son armée et demande son remplacement immédiat en attendant de régler le conflit par quelques autres moyens que ce soit.

  1. L’arrestation des membres de toute la chaîne de responsabilité impliquée dans la prise de décision sur la gestion de la guerre et leur jugement en public pour haute trahison et connivence avec l’ennemi en plus d’un dédommagement du peuple congolais pour les différents préjudice que ce commandement aura fait subir à la nation.

Me Didier Bitaki

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