La ville de Mwene-Ditu, située dans la province de la Lomami, est plongée dans une crise humanitaire imminente en raison d’une grave pénurie d’eau potable qui perdure depuis maintenant deux semaines. Cette situation alarmante met en péril la vie quotidienne de milliers de résidents, pour qui l’accès à une source d’eau saine et suffisante est une nécessité vitale, d’autant plus que la région s’apprête à affronter les rigueurs de la saison sèche. Face à cette urgence sanitaire, les habitants de Mwene-Ditu lancent un appel pressant aux autorités locales et nationales pour une intervention immédiate.
Les témoignages recueillis auprès de la population locale dressent un tableau préoccupant de la situation. Une femme, exprimant l’angoisse partagée par de nombreux habitants : «Ça fait pratiquement deux semaines que nous n’avons pas d’eau. Nous nous rendons actuellement aux citernes et puits d’eau pour nous approvisionner. C’est une situation insupportable, surtout pendant cette période où la saison sèche se profile à l’horizon. Il est impératif que nos autorités nous viennent en aide, parce qu’actuellement, nous consommons une eau impropre », a fait savoir l’un des habitants.
Interrogé ce jeudi 15 mai sur cette situation critique, le responsable local de la Régie de Distribution d’Eau (REGIDESO), a promis de se prononcer ultérieurement sur les causes de cette pénurie et les mesures envisagées pour y remédier. Cependant, cette promesse de communication future laisse pour l’instant les habitants dans l’incertitude et continue de les contraindre à faire face à des conditions de vie extrêmement difficiles. Le silence actuel de la REGIDESO au niveau local alimente l’inquiétude et le sentiment d’abandon au sein de la population affectée.
La concomitance de cette pénurie d’eau avec l’approche imminente de la saison sèche exacerbe les craintes des habitants de Mwene-Ditu. Traditionnellement, la saison sèche est marquée par une diminution des sources d’eau naturelles, rendant encore plus crucial un approvisionnement fiable en eau potable via le réseau de distribution. La défaillance de ce réseau depuis deux semaines place donc la population dans une situation de vulnérabilité accrue, avec des risques accrus de déshydratation, de propagation de maladies hydriques et de difficultés pour mener à bien les activités quotidiennes les plus élémentaires, telles que l’hygiène personnelle et la préparation des repas.
Stony Mpanda Njila