L’accord de coopération entre la République Démocratique du Congo (RDC) et les États-Unis continue de susciter des débats au sein de la classe politique congolaise. Ce partenariat, qui porte sur l’exploitation légale des minerais congolais en échange d’un appui sécuritaire américain dans l’Est du pays, est au cœur de nombreuses controverses. Face aux voix discordantes, le député national Eliezer Ntambwe est sorti de son silence pour défendre l’initiative du gouvernement.
Lors d’une déclaration publique ce jeudi 15 mai, le président national de l’Action commune pour la République a appelé à l’unité et à la responsabilité politique. « Les minerais qui, autrefois, étaient exploités et pillés illégalement par des forces multinationales pendant plus de trente ans, qui parmi ces opposants a proposé une alternative viable ? » a-t-il interrogé. Selon lui, cet accord marque une rupture avec les pratiques du passé. « Aujourd’hui, la RDC veut que ceux qui s’intéressent à ses minerais passent par la grande porte », a-t-il affirmé.
Le député invite les opposants à faire preuve de retenue et à soutenir les efforts du gouvernement. « Les opposants doivent apaiser les esprits. Le gouvernement travaille avec la dernière énergie pour redonner aux filles et fils de l’Est du pays la paix tant attendue », a insisté Eliezer Ntambwe. Il estime que l’heure est au rassemblement des idées, et non au pessimisme.
Sur les accusations de bradage des ressources naturelles, Eliezer Ntambwe a été catégorique. «L’échange entre la RDC et les États-Unis n’est pas à confondre avec une vente de nos richesses. C’est une voie alternative pour une gestion encadrée et bénéfique à notre nation», a-t-il précisé. Pour lui, cette collaboration ouvre une nouvelle ère, où l’exploitation minière rime avec transparence et développement.
L’accord prévoit, en effet, un engagement militaire américain pour renforcer la sécurité dans les provinces de l’Est, en proie à des groupes armés depuis plusieurs décennies. « La sécurité de l’Est de la RDC sera désormais assurée par les forces américaines », a confirmé le député national.
De son côté, le président Félix Tshisekedi a tenu à rassurer la population, rappelant que cet accord est un partenariat stratégique. « Il ne s’agit pas de vendre les minerais congolais, mais de créer un cadre économique et sécuritaire gagnant-gagnant entre la RDC et les États-Unis », a-t-il déclaré récemment. Une position soutenue par l’ancien président américain Donald Trump, qui s’est dit déterminé à appuyer la pacification de cette région stratégique de l’Afrique.
Michel KABEYA
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