Les activités socioéconomiques, commerciales et scolaires sont restées paralysées dans plusieurs localités de la chefferie de Baswagha, le jeudi 15 mai 2025, à l’appel de la synergie des sociétés civiles du secteur de Bapere et des groupements Manzia et Mwenye, en territoire de Lubero, au Nord-Kivu.
Cette action de grève, qui vas se poursuivre jusqu’au dimanche 18 mai, vise à dénoncer les tueries récurrentes de civils attribuées aux rebelles ADF, sur l’axe Butembo–Manguredjipa. Une façon pour les habitants de faire entendre leur colère et de réclamer des mesures concrètes pour leur sécurité.
Des barricades ont été érigées, notamment dans le quartier Mambembe et sur l’artère principale reliant Kambau à Mbunia, non sans paralyser la circulation. Seuls quelques petits groupes ont été visibles le long des routes, alors que les écoles et commerces sont restés fermés.
La synergie de la société civile exige, entre autres, le remplacement total du commandement en charge de la traque des ADF dans la zone, ainsi que le retrait immédiat de ce qu’elle qualifie de « faux Wazalendo » des groupes armés non reconnus, qui, selon elle, contribuent à l’insécurité ambiante.
« Nous, société civile de Baswagha et Bapere, demandons aux autorités compétentes, surtout militaires, de renforcer la coalition FARDC-UPDF pour que la population puisse retrouver un semblant de paix », souligne-t-il, tout en espérant un retour à la normale pour que les habitants puissent reprendre leurs activités quotidiennes en toute sécurité.
Ces événements tragiques paralysent toute reprise des activités socioéconomiques dans plusieurs villages de la région. Ce cycle incessant de la violence oblige de nombreux résidents à fuir vers la ville de Butembo, jugée relativement plus sûre.
La société civile appelle les autorités à prendre des mesures urgentes pour restaurer la sécurité dans la région et permettre aux populations de vivre en paix.
Dieumerci Matu Chub