Dans une prise de position ferme, la plateforme des organisations de la société civile œuvrant dans le secteur des ressources naturelles, CASMIA-G ASBL, a dénoncé ce qu’elle qualifie de « désordre » dans la gestion de la Direction des Opérations Techniques de SICOMINES (DOT SICOMINES). Elle pointe du doigt le Vice-ministre national des Mines, qu’elle juge responsable de cette situation.
Dans un communiqué de presse daté du 18 mai 2025, parvenu à Surveillance.cd, CASMIA-G affirme avoir analysé les documents de gestion de cet organe stratégique, notamment ceux relatifs aux affectations budgétaires liées aux 0,3 % du chiffre d’affaires de SICOMINES, destinés à financer des projets de développement communautaire. L’organisation affirme avoir relevé plusieurs incohérences dans ces documents.
Selon elle, le désordre évoqué découle d’une décision unilatérale du Vice-ministre, qui aurait procédé à la nomination d’un « président intérimaire de la DOT COMMUS » en violation des textes légaux en vigueur. CASMIA-G estime que cette désignation enfreint le règlement intérieur de la DOT et compromet son bon fonctionnement.
« CASMIA-G s’interroge sur les motivations ayant conduit à cette décision d’autorité publique, qui va à l’encontre de la légalité », indique le communiqué. L’organisation reproche également à l’entreprise SICOMINES d’avoir entériné cette décision sans aucune consultation formelle.
La plateforme citoyenne appelle le Vice-ministre à revenir sur cette désignation controversée, intervenue le 28 mars 2025, et à rétablir une gouvernance conforme aux textes réglementaires en vigueur. Elle considère cette situation comme une menace pour la transparence et l’efficacité des projets communautaires.
Sur le plan financier, CASMIA-G exprime de vives préoccupations concernant la gestion budgétaire 2025 de la DOT SICOMINES. Elle dénonce des incohérences ainsi qu’« une volonté manifeste de réduire les allocations destinées à certains projets, au profit d’une surévaluation de lignes budgétaires liées à la communication institutionnelle », ce qui suscite de sérieuses inquiétudes.
L’organisation souligne que ces dérives budgétaires pourraient nuire aux projets de développement local et réduire la portée sociale des investissements attendus dans les zones concernées. Elle exige, à cet effet, un audit externe des fonds et une restructuration en profondeur de la gestion actuelle.
Dans sa déclaration, CASMIA-G exhorte le Vice-ministre des Mines à annuler sans délai la nomination du président intérimaire contesté, et à engager un processus participatif impliquant toutes les parties prenantes. Elle insiste sur la nécessité d’un retour rapide à l’ordre administratif et au strict respect des procédures en vigueur.
« CASMIA-G ASBL encourage l’entreprise SICOMINES et tous ses partenaires à s’abstenir d’exécuter des décisions manifestement contraires à la loi, issues d’un usage abusif du pouvoir ministériel », conclut le communiqué.
B.A