À l’occasion de la 3ᵉ réunion ministérielle entre l’Union européenne (UE) et l’Union africaine (UA), ce mercredi 21 mai 2025,la République démocratique du Congo, par la voix de la ministre d’État Thérèse Kayikwamba Wagner, a affirmé sa volonté de redéfinir les relations entre les deux continents sur des bases plus équilibrées. La cheffe de la diplomatie congolaise a insisté sur la nécessité d’un partenariat fondé sur le respect mutuel, la justice et la reconnaissance des priorités africaines.
Intervenant au cours de la table ronde dédiée à la Paix, à la Sécurité et à la Gouvernance, Mme Wagner a rappelé que toute paix durable repose d’abord sur la vérité et la justice. « La stabilité ne peut se construire sur l’oubli ou la complaisance », a-t-elle déclaré, en référence aux nombreux conflits encore actifs sur le continent africain. Elle a appelé à un soutien plus cohérent de la communauté internationale aux processus de réconciliation portés par les Africains eux-mêmes.
Kayikwamba a également souligné la nécessité pour l’Afrique d’élaborer ses propres solutions, dans un cadre de règles partagées. Elle a plaidé pour une coopération qui respecte les souverainetés nationales tout en favorisant les échanges et la coresponsabilité dans la gestion des défis communs, notamment en matière de sécurité régionale et de gouvernance démocratique.
Sur la scène internationale, la RDC souhaite voir une évolution des mécanismes de décision, notamment au sein du Conseil de sécurité de l’ONU. « La voix africaine ne peut plus rester périphérique dans les grands débats mondiaux », a affirmé Mme Wagner, en appelant à une réforme inclusive de cet organe central de la gouvernance mondiale, à l’horizon 2026–2027.
CKK