Le mouvement citoyen Lutte pour le Changement ( Lucha ) s’oppose fermement à la gestion intérimaire prolongée à la tête de la province du Kasaï Oriental, après la mise en accusation du gouverneur Jean-Paul Mbwebwa. Dans une déclaration faite ce mercredi 21 mai, ce mouvement citoyen réclame l’organisation urgente d’élections pour restaurer une gouvernance légitime.
Suspendu de ses fonctions, Jean-Paul Mbwebwa est accusé de détournement de fonds publics à hauteur de trois millions de dollars américains. Cette subvention publique devait financer des projets de développement dans la province. Mais selon l’organe délibérant, l’argent a été mal géré. L’assemblée l’a officiellement mis en accusation. Depuis le 19 mai, et c’est le vice-gouverneur assure l’intérim à la tête de l’exécutif provincial.
Pour la Lucha, cette transition ne peut se substituer à une gouvernance démocratique.
« Le vice-gouverneur ne dispose pas d’un contrat social avec la province.», a déclaré Nicolas Mbiya, membre actif du mouvement.
La Lucha considère que la gouvernance de Jean-Paul Mbwebwa appartient désormais au passé, au vu de la gravité des accusations portées contre lui.
« La justice doit se prononcer au plus vite. Au regard des faits flagrants contenus dans le rapport, on espère que la page Jean-Paul Mbwebwa est définitivement tournée. », a ajouté Nicolas Mbiya.
Le mouvement appelle les élus provinciaux à prendre leurs responsabilités en organisant l’élection d’un nouveau gouverneur capable de restaurer la confiance de la population.
« Il revient aux élus provinciaux de prendre leurs responsabilités en procédant à l’élection d’un gouverneur capable de redonner confiance à la population et sauver ce quinquennat qu’on ne voudrait plus perdre comme dans le passé », insiste-t-il.
En parallèle, la LUCHA invite la population à rester mobilisée et à exercer une pression constante sur leurs représentants pour garantir une gouvernance fondée sur la transparence, la redevabilité et l’engagement pour le développement de la province.
Félix Ilunga