À l’occasion de la troisième réunion ministérielle Union européenne–Union africaine (UE-UA), tenue le mercredi 21 mai 2025 à Bruxelles, la ministre d’État en charge des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo, Thérèse Kayikwamba, a mis en lumière l’engagement de son pays en faveur d’un partenariat stratégique renouvelé entre l’Afrique et l’Europe. Dans un contexte international marqué par des tensions géopolitiques et des défis sécuritaires croissants, la RDC entend jouer un rôle moteur dans la redéfinition des relations intercontinentales.
S’exprimant au nom de la RDC, Thérèse Kayikwamba a rappelé l’importance d’« un espace de dialogue essentiel, porteur d’enseignements mutuels et de pistes concrètes pour la prévention et la résolution des conflits ». Pour la cheffe de la diplomatie congolaise, ce forum représente bien plus qu’un simple rendez-vous diplomatique : c’est un levier de transformation, fondé sur une coopération équitable et durable entre les deux continents.
Dans son plaidoyer, la ministre congolaise a souligné l’urgence de renforcer les mécanismes de coopération sur les questions sécuritaires. Elle a insisté sur la nécessité d’une compréhension partagée des défis contemporains, dans un esprit de solidarité et de complémentarité. « La RDC est profondément engagée dans ce partenariat stratégique avec l’Union européenne », a-t-elle affirmé, soulignant que les enjeux de sécurité ne peuvent être dissociés des dynamiques de développement et d’inclusion.
Thérèse Kayikwamba a également mis l’accent sur la jeunesse africaine, en la désignant comme un pilier fondamental de la stabilité future du continent. Elle a appelé à davantage d’investissements dans l’éducation, la formation et l’entrepreneuriat, estimant que l’Union européenne peut jouer un rôle catalyseur dans l’accompagnement des initiatives locales. « Plaider pour la jeunesse, c’est investir dans la paix de demain », a-t-elle martelé.
Autre volet de son intervention : l’intégration régionale. La ministre a encouragé une réflexion approfondie sur les modèles économiques africains, en prenant exemple sur les mécanismes européens d’intégration. « Il est important d’apprendre des mécanismes européens d’intégration économique, en les adaptant aux réalités africaines », a-t-elle proposé, y voyant des outils concrets pour lutter contre les inégalités et les conflits.
La réunion ministérielle, coprésidée par Kaja Kallas, haute représentante de l’Union pour les Affaires étrangères, et Tete António, président du Conseil exécutif de l’UA, s’inscrit dans le cadre de la célébration des 25 ans du partenariat stratégique UE-UA. Ce rendez-vous diplomatique a été marqué par une volonté commune de réaffirmer les principes de respect mutuel, de co-construction et de souveraineté partagée.
CKK