Le ministre du Commerce extérieur, Julien Paluku, a lors du briefing de ce mardi 27 mai, tenu des propos d’une rare fermeté à l’encontre de l’ancien président de la République, Joseph Kabila. Selon lui, la présence de ce dernier à Goma constitue une preuve de ses liens présumés avec la rébellion du M23 et le régime rwandais. Une affirmation qui relance le débat sur le rôle de Kabila dans la crise sécuritaire persistante dans l’est de la République démocratique du Congo.
Julien Paluku s’est appuyé sur les récentes déclarations du président Félix Tshisekedi, qui avait déjà insinué une connivence entre son prédécesseur et les groupes armés opérant dans le Nord-Kivu. « La présence de Joseph Kabila à Goma atteste les propos du Président Tshisekedi », a déclaré le ministre. Selon lui, cette situation soulève de sérieuses interrogations quant aux véritables motivations de l’ex-chef de l’État et à son implication dans les troubles qui secouent la région.
Le ministre Paluku est allé plus loin en affirmant que Joseph Kabila devrait être tenu responsable des exactions commises contre les populations civiles dans les territoires occupés par le Rwanda et ses supplétifs. Il estime que l’implication supposée de l’ancien président dans cette crise justifie qu’il rende des comptes devant la justice nationale ou internationale. Des accusations qui, si elles sont avérées, pourraient avoir de lourdes conséquences politiques et judiciaires.
CKK