Le gouvernement congolais intensifie sa lutte contre l’urbanisation sauvage à Kinshasa. Le lundi 26 mai, le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, a conduit une visite d’inspection à la baie de Ngaliema, théâtre de constructions anarchiques de plus en plus nombreuses. À l’issue de sa tournée, il a été catégorique : toutes les bâtisses illégalement érigées seront démolies.
Ce site, situé en bordure du fleuve Congo, attire depuis plusieurs années des constructions privées en violation flagrante de la réglementation en vigueur. La législation congolaise interdit toute édification à moins de 100 mètres du fleuve pour des raisons de sécurité. Pourtant, de nombreuses habitations y ont vu le jour, parfois à quelques dizaines de mètres seulement de l’eau.
Les autorités s’alarment des conséquences directes de cette occupation illégale. L’une des plus critiques concerne la station de captage de la REGIDESO, qui alimente en eau potable plus de deux millions de Kinois. Sa proximité avec ces constructions représente une menace sérieuse pour sa pérennité et sa sécurité opérationnelle. En parallèle, les risques d’inondation et d’érosion sont considérablement accrus, mettant en péril la vie des habitants et l’intégrité de la ville.
Face à cette situation, le gouvernement affirme sa volonté de restaurer l’autorité de l’État et de remettre de l’ordre dans l’aménagement urbain de Kinshasa. Les opérations de démolition annoncées s’inscrivent dans un plan plus large visant à protéger les infrastructures publiques essentielles et à garantir la sécurité des citoyens.
CKK