Plus de 3 000 personnes déplacées internes, installées sur le site de Kabeya Mayi dans le territoire de Nyunzu, province du Tanganyika, vivent dans une détresse humanitaire inquiétante. C’est ce que révèle un rapport accablant de la commission sociale de l’Assemblée provinciale, présenté lors de la séance plénière du mardi 27 mai. Ce document met en lumière l’ampleur des difficultés rencontrées par ces populations contraintes de fuir les violences dans leurs zones d’origine.
Selon le député provincial Gilbert Zongwe Baraka, rapporteur de ladite commission, les conditions de vie dans ce site sont « inhumaines ». Il pointe notamment la promiscuité extrême, le manque d’eau potable, ainsi que l’insalubrité des lieux qui favorisent la propagation de maladies. Cette situation, ajoute-t-il, place les déplacés dans une vulnérabilité accrue, en particulier les femmes et les enfants.
La commission sociale appelle à une mobilisation urgente des autorités provinciales et nationales, mais aussi des partenaires humanitaires, afin de soulager ces populations abandonnées à leur sort. Parmi les mesures proposées figurent la réhabilitation des infrastructures sanitaires, l’approvisionnement en eau potable et la mise en place d’un encadrement social adapté.
Face à cette urgence humanitaire, les élus provinciaux du Tanganyika exhortent le gouvernement central à faire de la question des déplacés une priorité nationale. Ils appellent également à la mise en œuvre rapide d’un plan d’assistance humanitaire pour éviter un drame sanitaire de grande ampleur dans ce site déjà saturé.
Dan Kabeya