Le député national Tobie Kayumbi a vivement réagi à l’actualité politique en République démocratique du Congo (RDC) ce mercredi 28 mai 2025, en publiant un message incisif sur son compte X (anciennement Twitter). Dans cette déclaration au ton ferme et bourru, il s’attaque frontalement à l’ancien président Joseph Kabila, évoquant une tentative de retour sur la scène politique congolaise.
« Kabila est entré par l’Est en 1996 avec les bottes et les armes du Rwanda. Il revient aujourd’hui par le même chemin, pensant que le Congo est encore à prendre », écrit Tobie Kayumbi, rappelant les circonstances troubles de l’arrivée au pouvoir de l’ex-chef d’État. Une référence directe à la guerre qui a conduit à la chute de Mobutu et au début du règne des Kabila.
Dans sa déclaration, le député met en garde contre toute velléité de résurgence d’un pouvoir autoritaire ou de manipulation politique à partir des régions de l’Est du pays, encore marquées par l’instabilité. « Mais le temps des trahisons impunies est révolu. Le peuple congolais a appris, souffert, résisté », poursuit-il, saluant la résilience d’un peuple éprouvé par des décennies de conflits.
Tobie Kayumbi n’épargne pas Joseph Kabila, à qui il reproche d’avoir exercé le pouvoir de manière autoritaire. « Tu as pris le pouvoir comme un rebelle, tu l’as exercé comme un dictateur, et tu veux revenir comme un sauveur ? Non, Monsieur », déclare-t-il avec force, réfutant toute légitimité d’un éventuel retour de l’ancien président.
Le député s’oppose également à toute instrumentalisation de la région de Goma, théâtre de nombreuses tensions dans l’est de la RDC. «Le Congo n’est plus à vendre. Goma n’est pas ta base arrière. Et cette fois, le peuple ne courbera pas l’échine», écrit-il, dénonçant ce qu’il perçoit comme une tentative de reconstitution d’un pouvoir parallèle.
En conclusion, Tobie Kayumbi rappelle le lourd héritage laissé par l’ancien régime, notamment en matière de violence, de pauvreté et de répression. « Tu as semé la guerre, l’oppression et la misère. Tu récolteras la justice, la vérité et la mémoire collective », avertit-il, appelant à un devoir de justice et de mémoire pour les victimes.
B.A