Alors que l’édition 2024-2025 de l’Examen d’État approche en République démocratique du Congo, des inquiétudes persistent quant à la tenue de ces épreuves dans certaines zones du Sud-Kivu, notamment à Minembwe, en raison de l’insécurité persistante.
Ruhanga Paul Bigangu, sous-proved de la sous-division éducationnelle Fizi 5, qui couvre les secteurs de Minembwe et de Lulenge dans le territoire de Fizi, a exprimé ses préoccupations face à la situation sécuritaire précaire dans sa juridiction. Il redoute que les affrontements en cours compromettent le bon déroulement des examens d’État dans cette zone.
Malgré les défis sécuritaires, les préparatifs des examens se poursuivent. La sous-division éducationnelle Fizi 5 prévoit d’organiser les épreuves dans deux centres : Minembwe et Lulenge. Les élèves finalistes du centre de Lulenge passeront leurs examens à Mukera, tandis que ceux de Minembwe doivent encore attendre des précisions concernant leur centre d’examen.
Cette situation rappelle les difficultés rencontrées lors des sessions précédentes. En 2021, par exemple, une centaine d’élèves finalistes de Minembwe avaient manqué les épreuves hors session de l’Exetat à cause de l’insécurité, ce qui avait nécessité la réorganisation des examens à une date ultérieure.
Il est impérieux que toutes les parties en conflit respectent le droit international humanitaire en garantissant la sécurité des élèves, afin qu’ils puissent passer leurs examens dans un environnement serein. L’éducation étant un droit fondamental, sa préservation est essentielle pour l’avenir de la jeunesse.
Face à ces défis, le gouvernement congolais a pris des mesures pour garantir l’accès à l’éducation dans les zones touchées par les conflits armés. De son côté, Raïssa Malu, ministre de l’Éducation nationale, a annoncé l’organisation d’une session spéciale de l’Exetat 2024-2025 pour les élèves vivant dans les zones sous contrôle des groupes armés, afin de leur permettre de passer leurs examens dans de bonnes conditions.
Kanoba Obadias