Lors d’un meeting tenu ce samedi 31 mai à Limete, le député national Eliezer Ntambwe, et président ́ational du parti « Action commune pour la République », a appelé le peuple congolais à se mobiliser derrière l’accord signé avec les États-Unis, tout en dénonçant les anciennes figures politiques qu’il accuse de collusion avec l’ennemi rwandais.
Devant une foule rassemblée au cœur de la commune de Limete, à Kinshasa, Eliezer Ntambwe n’a pas mâché ses mots. Membre de l’Union sacrée de la nation, la plateforme politique au pouvoir, il a lancé un appel fort au patriotisme : « Le peuple congolais doit soutenir l’accord américain avec notre pays et rester éveillé devant l’ennemi », a-t-il martelé.
Le leader du parti « Action commune pour la République » a notamment fustigé les anciens dignitaires qu’il qualifie d’opportunistes, estimant que ceux qui s’opposent à cet accord stratégique seraient en réalité des alliés indirects du Rwanda, pays accusé par Kinshasa de soutenir les rebelles du M23 dans l’Est du pays.
Un discours aux accents de guerre patriotique
Dans son allocution, Eliezer Ntambwe a insisté sur la nécessité pour la population de faire bloc autour du gouvernement et de ses partenaires internationaux. Selon lui, l’accord avec les États-Unis représente une opportunité cruciale pour le développement et la sécurité de la RDC, dans un contexte régional marqué par l’instabilité.
« L’heure n’est plus aux divisions, mais à la mobilisation nationale. Tous ceux qui sabotent cet accord sont en connivence avec l’ennemi », a-t-il averti, faisant allusion à certaines figures de l’opposition ou de l’ancien régime, sans les nommer explicitement.
Une stratégie de communication offensive
Cette déclaration s’inscrit dans une stratégie de communication offensive adoptée par la majorité présidentielle face aux critiques croissantes sur la gestion des relations internationales et de la sécurité. Elle reflète également une tentative de polarisation du débat politique entre « patriotes » et « traîtres », un discours récurrent en période de tension.
L’accord en question, dont les détails n’ont pas encore été largement divulgués au public, devrait toucher des domaines sensibles comme la coopération militaire, les investissements économiques et le soutien à la lutte contre l’insécurité dans l’Est. Selon les autorités congolaises, la signature de cet accord pourrait intervenir d’ici le mois de juin de l’année en cours.
B.A