Dans une volonté manifeste de faire de l’université un vivier d’innovations et de croissance économique, le gouvernement congolais a dévoilé ce lundi un projet d’envergure baptisé Okapi. Porté par le ministre de l’Industrie, Louis Watoum Kabamba, ce programme, d’un montant de 9 millions de dollars financé par le Fonds de Promotion de l’Industrie (FPI), ambitionne de transformer les étudiants en véritables créateurs de richesse.
Invité au traditionnel briefing presse du ministère de la Communication, Louis Watoum a annoncé que ce projet équipera une quarantaine d’universités à travers le pays en imprimantes 3D de dernière génération. Ce choix technologique n’est pas anodin. Selon lui, la fabrication additive représente une porte d’entrée concrète vers l’industrialisation locale : « Avec les imprimantes 3D modernes, vous pouvez imprimer tout : des clous aux pièces les plus complexes d’un moteur de voiture. C’est une technologie qui ouvre les portes à une infinité de possibilités industrielles ».
Mais au-delà de l’équipement, c’est un changement de mentalité que le ministre appelle de ses vœux. Il invite les étudiants à s’émanciper rapidement de l’attente passive d’un diplôme avant d’agir : « Étudiants entrepreneurs. Vous n’avez pas besoin de terminer votre master pour compter vos premiers milliers ou millions de dollars. Vous pouvez, dès la deuxième ou troisième année, créer et produire ».
Le Projet Okapi prévoit notamment la création de fab labs des laboratoires de fabrication numérique dans les institutions d’enseignement supérieur ciblées. Ces espaces permettront aux jeunes de passer de la théorie à la pratique, du concept à la réalisation, favorisant l’émergence de start-ups industrielles en milieu universitaire.
Ce projet s’inscrit dans une stratégie plus large de repositionnement du système éducatif congolais, comme l’a souligné le ministre : il s’agit de faire de l’enseignement supérieur un pilier de la relance économique et un moteur de l’innovation locale.
Louis Watoum Kabamba a insisté sur l’urgence d’agir, dans un pays où le chômage des jeunes diplômés reste un défi majeur : le Projet Okapi apparaît ainsi comme une réponse pragmatique pour stimuler l’initiative, valoriser les talents locaux et moderniser l’écosystème industriel.
Avec Okapi, le gouvernement espère donc impulser une nouvelle dynamique : celle d’une jeunesse congolaise proactive, outillée technologiquement, et capable de transformer ses idées en entreprises à impact réel sur l’économie nationale.
CKK